Un sondage Odoxa-Mascaret place Bardella en tête face à tous les candidats potentiels
À moins d'un an et demi de l'élection présidentielle de 2027, un sondage réalisé par Odoxa-Marine Le Pen en sursis face à l'ascension de Bardella" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="1257">Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale place Jordan Bardella, président du Rassemblement national, en position de force face à tous les candidats potentiels du second tour. Selon cette enquête, le dirigeant d'extrême droite l'emporterait avec 53 % des voix face à Édouard Philippe, 56 % contre Gabriel Attal, 58 % contre Raphaël Glucksmann et même 74 % contre Jean-Luc Mélenchon.
Des résultats à prendre avec prudence
Les instituts de sondage rappellent régulièrement que les enquêtes réalisées aussi loin d'une élection ne doivent pas être interprétées comme des prédictions. La marge d'erreur, comprise entre 1,5 et 3,5 points, et les reports de voix, difficiles à anticiper, rendent ces résultats fragiles. "Être l'archi-favori plusieurs mois avant une présidentielle n'est pas un gage de succès", souligne Odoxa en référence aux précédents électoraux.
Réactions politiques contrastées
Du côté du Rassemblement national, Sébastien Chenu, vice-président du parti, a tenu à rappeler que Marine Le Pen reste la candidate pressentie pour 2027, malgré son absence du sondage en raison de son affaire judiciaire. À gauche, les réactions sont vives. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, a appelé à ne pas céder à la panique :
"Ne croyez pas les oiseaux de mauvais augure qui vont vous raconter à tout va que l'extrême droite va gagner."Benjamin Lucas-Lundy, député Génération.s, a quant à lui plaidé pour une union de la gauche : "Il faut refaire Nouveau Front populaire : programme de rupture, union totale !"
Un contexte politique incertain
Le casting de la présidentielle 2027 est encore loin d'être figé. À droite, la division persiste sur la désignation du candidat, tandis qu'à gauche, les discussions sur une primaire ou une alliance se poursuivent. Du côté du bloc présidentiel, plusieurs figures comme Édouard Philippe et Gabriel Attal sont déjà sur la ligne de départ, mais leur capacité à rassembler reste à prouver. La crise des vocations politiques et les divisions internes des partis pourraient bien redessiner le paysage électoral d'ici 2027.
Un front républicain affaibli ?
Le RN espère que le front républicain, qui avait limité sa progression lors des législatives de 2024, sera moins efficace en 2027. Pourtant, les dynamiques politiques peuvent évoluer rapidement, comme le rappelle l'histoire des élections françaises. "Une élection se fait le jour d'une élection, par les gens qui se déplacent", a souligné Mathilde Panot, rappelant que les sondages ne font pas les résultats.
