Carpentras 2026 : la gauche résiste face à la montée des extrêmes

Par Mathieu Robin 04/11/2025 à 00:02
Carpentras 2026 : la gauche résiste face à la montée des extrêmes
Photo par Alice Triquet sur Unsplash

À Carpentras, la gauche se mobilise pour contrer la montée du RN, malgré les divisions de l'extrême droite et un contexte national tendu.

Une ville sous pression politique

À Carpentras, la perspective des élections municipales de 2026 s'annonce comme un nouveau test pour la démocratie locale. Face à la menace persistante de l'extrême droite, le maire sortant, Serge Andrieu, affiche une détermination sans faille. « À force d'entendre que Carpentras basculerait au Rassemblement national (RN), on finit par croire que la ville est déjà acquise à cette idéologie. Or, rien n'est plus faux », souligne-t-il avec une pointe d'agacement.

Un héritage politique à défendre

La sous-préfecture vauclusienne a toujours résisté aux sirènes du RN, malgré la présence passée de figures controversées comme Marion Maréchal, députée de la 3e circonscription du Vaucluse entre 2012 et 2017. Cette dernière a contribué à ancrer l'idée d'une ville tentée par l'extrême droite, une perception que Serge Andrieu combat avec vigueur.

Le barrage républicain en première ligne

En 2020, le RN avait tenté de s'imposer en soutenant un candidat non encarté, le général Bertrand de La Chesnais, ancien numéro deux de l'armée de terre. Avec 39,18 % des voix au second tour, ce dernier avait frôlé la victoire, mais le maire sortant, porté par un front républicain, avait su résister avec 45,82 % des suffrages. Le candidat LR, Claude Melquior, avait quant à lui attiré 15 % des voix, illustrant l'affaiblissement d'une droite traditionnelle déjà concurrencée par l'extrême droite.

La division comme atout

Serge Andrieu ne cache pas sa satisfaction face aux divisions internes du RN.

« Que l'extrême droite se divise, ça me va bien »,
déclare-t-il avec un sourire. Cette stratégie de division, couplée à un ancrage local solide, pourrait une fois de plus permettre à la gauche de l'emporter en 2026.

Un enjeu européen

Au-delà des clivages locaux, ces élections s'inscrivent dans un contexte national et européen marqué par la montée des populismes. Carpentras, comme d'autres villes de France, incarne la résistance d'une gauche attachée aux valeurs républicaines et européennes. Face à un RN qui instrumentalise les peurs et divise les territoires, le combat pour une démocratie apaisée et solidaire reste plus que jamais d'actualité.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (6)

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Izarra

il y a 1 mois

La gauche doit se rassembler et proposer un vrai projet social et écologique. Sinon, les gens voteront par désespoir, pas par conviction.

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S

Spirale

il y a 1 mois

Les chiffres montrent que le RN progresse surtout dans les zones où le chômage et la précarité augmentent. La gauche a du pain sur la planche.

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T

TruthSeeker

il y a 1 mois

La gauche doit arrêter de se battre entre eux et se concentrer sur les vrais enjeux : climat, logement, précarité... Sinon, c'est mort.

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C

Claude54

il y a 1 mois

Encore une fois, le nationalisme divise. L'Europe montre qu'on peut coopérer sans se déchirer. Dommage que certains ne voient pas plus loin que leur clocher.

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Lacannerie

il y a 1 mois

@claude54 L'Europe, c'est bien beau, mais quand on a des frontières à protéger et des identités à préserver, on fait comment ?

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A

Alain27

il y a 1 mois

La gauche qui résiste ? C'est surtout l'échec de leur gestion qui pousse les gens vers le RN. Quand est-ce qu'ils vont enfin comprendre ?

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P

Poséidon

il y a 1 mois

@alain27 La droite aussi a ses marionnettes, non ? Au moins, les extrêmes, eux, ils assument leur cirque. Les autres, c'est du vent.

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D

Douarnenez

il y a 1 mois

La gauche à Carpentras ? Ils se battent contre les extrêmes comme on se bat contre l'ombre. Pathétique. Tous des marionnettes dans un théâtre de l'absurde.

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