Budget 2026 : les socialistes trahis par le gouvernement, dénoncent les Insoumis

Un budget marqué par l'austérité et les concessions sociales

Les débats autour du budget 2026 ont révélé des tensions profondes au sein de l'Assemblée nationale, notamment entre la majorité présidentielle et les forces de gauche. Manon Aubry, eurodéputée La France insoumise, a vivement critiqué la stratégie du Parti socialiste, qu'elle accuse d'avoir été humilié par le gouvernement.

Des concessions sociales insuffisantes

Si les socialistes ont obtenu l'abandon du 49.3 et la suspension temporaire de la réforme des retraites, cette dernière ne constitue qu'un décalage dans le temps. La retraite à 64 ans s'appliquera exactement de la même manière à partir de la génération 1969, rappelle Manon Aubry. De plus, le gel des pensions de retraite, initialement prévu, a été rejeté en commission, en partie grâce aux voix des Insoumis.

Un budget injuste et régressif

Le texte budgétaire conserve des mesures socialement destructrices, comme la baisse des APL, l'augmentation du reste à charge pour les soins médicaux et les attaques contre les affections de longue durée. Ce budget reste une cure d'austérité, un sacrifice social comme jamais pour les Françaises et les Français, dénonce l'eurodéputée.

La taxe Zucman, un échec symbolique

Le Parti socialiste avait fait de la taxe Zucman une ligne rouge, mais celle-ci a été rejetée par l'Assemblée. Ils ont été humiliés par Sébastien Lecornu, estime Manon Aubry, qui interroge la responsabilité des socialistes dans cette impasse. Quand vont-ils censurer le gouvernement Lecornu et revenir à la raison ?

Un impôt sur la fortune improductive controversé

Les députés ont adopté un nouvel impôt sur la fortune improductive, plus large que l'IFI macroniste, mais critiqué pour ses exonérations et son taux d'imposition limité à 1 %. Si vous excluez tout le patrimoine financier, on ne peut pas parler de justice fiscale, souligne Manon Aubry. Ce budget fait payer aux plus pauvres les cadeaux aux plus riches.

Une motion de censure ratée de peu

Les Insoumis ont manqué de 18 voix pour faire tomber le gouvernement. Les socialistes portent une lourde responsabilité dans l'impasse actuelle, regrette Manon Aubry, évoquant un dindon de la farce.