Une primaire pour l’automne 2026 : la gauche unitaire passe à l’action
La gauche unitaire, déterminée à présenter un candidat unique pour l’élection présidentielle de 2027, a officialisé samedi 15 novembre à Trappes (Yvelines) la tenue d’une primaire à l’automne 2026. Une décision saluée par une large majorité des électeurs de gauche, mais qui se heurte encore à des divisions internes et à l’absence de figures majeures comme Jean-Luc Mélenchon ou Raphaël Glucksmann.
Un serment tenu, mais des défis persistants
Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (Ecologistes), Clémentine Autain (L’Après) et François Ruffin (Debout !) ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une candidature commune. Lucie Castets, proposée comme Première ministre en 2024, a annoncé que les modalités de la primaire seraient précisées dès décembre. « C’est la bataille politique la plus difficile qu’on ait jamais eue à mener », a souligné Marine Tondelier, soulignant l’enjeu face à l’extrême droite.
Des divisions persistantes malgré l’union affichée
Si 72 % des électeurs du Nouveau Front populaire soutiennent l’idée d’une candidature unique, les désaccords persistent. Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Raphaël Glucksmann (Place publique), pourtant bien placés dans les sondages, refusent de participer à cette primaire, préférant miser sur leur propre dynamique. Le Parti communiste, bien que traditionnellement antifasciste, reste en retrait.
Trois candidats déjà déclarés, mais des réticences internes
François Ruffin, Clémentine Autain et Marine Tondelier ont officiellement annoncé leur candidature. Olivier Faure, lui, n’a pas encore tranché. Au sein du PS, certains militants préféreraient soutenir Glucksmann, comme le suggère Johanna Rolland, maire de Nantes. « On a un mandat tranché par notre congrès sur cette question d’une candidature commune », rappelle-t-elle.
Une stratégie programmatique en construction
Pour renforcer leur crédibilité, les unitaires ont organisé une convention sur l’éducation, dénonçant le « séparatisme scolaire ». D’autres thèmes seront abordés dans les mois à venir, avec une plateforme programmatique prévue pour février 2025. Cependant, les divergences sur le budget à l’Assemblée nationale montrent les limites de cette union.
Glucksmann et Cazeneuve : une alternative à la primaire ?
Alors que Raphaël Glucksmann participe à un rassemblement social-démocrate à Pontoise, les unitaires restent confiants.
« Il a le droit de vouloir incarner ce qu’il veut, si ça lui convient mieux », a réagi Olivier Faure. Mais un député socialiste met en garde : « Ce sera Jospin 2002 », en référence à l’échec de la gauche divisée face à l’extrême droite.