Marine Le Pen passe le relais à Bardella pour 2027 : une stratégie d'extrême droite en pleine crise politique

Par Aporie 28/12/2025 à 16:30
Marine Le Pen passe le relais à Bardella pour 2027 : une stratégie d'extrême droite en pleine crise politique

Marine Le Pen désigne Jordan Bardella comme successeur potentiel pour 2027, malgré ses ennuis judiciaires. Une stratégie d'extrême droite en pleine crise politique.

Marine Le Pen ouvre la voie à Jordan Bardella pour 2027

Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Marine Le Pen a déclaré que Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), pourrait « gagner à sa place » l'élection présidentielle de 2027. Une déclaration qui intervient alors que la dirigeante d'extrême droite fait face à des problèmes judiciaires majeurs, avec un procès en appel prévu du 13 janvier au 12 février dans l'affaire des assistants parlementaires européens du FN.

Une succession stratégique en pleine tourmente judiciaire

Condamnée en première instance à quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu'à une peine d'inéligibilité de cinq ans, Marine Le Pen voit ses chances de se représenter en 2027 sérieusement compromises. Pourtant, elle assure ne pas vouloir « quitter le combat », tout en reconnaissant implicitement que le RN pourrait se tourner vers une nouvelle figure.

« Jordan Bardella peut gagner à ma place. L'avenir de la France est assuré. »

Âgé de 30 ans, Bardella, souvent critiqué pour son manque d'expérience, est défendu par Le Pen, qui le décrit comme un militant engagé depuis quinze ans. Elle compare même sa jeunesse politique à celle d'Emmanuel Macron, qu'elle juge « peu crédible » à ses débuts.

Une attaque frontale contre Macron et le gouvernement Lecornu

Marine Le Pen ne manque pas de critiquer le président Macron et son gouvernement, accusés de refuser la dissolution de l'Assemblée nationale malgré la crise politique. « Le désordre actuel vient de son refus de dissoudre », affirme-t-elle, avant d'ajouter que « Macron ne veut rien, ce n'est pas un être rationnel ».

Elle appelle à un retour aux urnes « d'urgence absolue », évoquant même une possible saisine du Conseil constitutionnel en cas de dissolution. Une posture qui s'inscrit dans une stratégie plus large du RN pour capitaliser sur la crise de confiance envers les institutions.

Le RN en ordre de bataille malgré les divisions

Alors que le parti d'extrême droite se prépare pour 2027, les tensions internes et les critiques sur la jeunesse de Bardella pourraient compliquer sa montée en puissance. Cependant, Marine Le Pen semble déterminée à « passer le relais », tout en restant une figure influente.

Dans un contexte marqué par la crise des vocations politiques et la montée des populismes en Europe, le RN mise sur une nouvelle génération pour « assurer l'avenir de la France », selon les termes de sa présidente.

À propos de l'auteur

Aporie

La Cinquième République est à bout de souffle. Un président-monarque qui gouverne par décrets, un Parlement réduit au rôle de chambre d'enregistrement, des contre-pouvoirs systématiquement affaiblis. Je pose les questions que les éditorialistes mainstream évitent soigneusement : à qui profite ce système ? Pourquoi les mêmes familles politiques se partagent le pouvoir depuis quarante ans ? Comment se fait-il que les promesses de campagne soient toujours trahies ?

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Commentaires (4)

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datadriven

il y a 34 minutes

Perso j'ai voté RN en 2022, mais là je comprends pas cette stratégie. Bardella c'est sympa à la télé, mais il a rien fait de concret !

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julien-sorel-3

il y a 5 minutes

@datadriven Tu marques un point sur le concret, mais Bardella a quand même fait avancer le RN sur les réseaux. Faut pas sous-estimer la com' en politique.

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Prisme

il y a 1 heure

La désignation de Bardella est une stratégie claire de renouvellement générationnel, mais les ennuis judiciaires pourraient peser lourd en 2027. Le RN mise sur l'effet 'jeune leader' pour séduire, mais l'économie reste le vrai sujet.

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ghi

il y a 1 heure

@prisme Exact, mais c'est aussi un calcul médiatique : Bardella est plus présentable que Le Pen à la télé. Dommage que leur programme économique soit toujours aussi flou...

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