Un succès diplomatique sous haute tension
La libération de Camilo Castro, professeur de yoga toulousain détenu arbitrairement au Venezuela depuis juin, marque une victoire pour la diplomatie française. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a confirmé dimanche 16 novembre sur France Inter que « il n’y a eu aucune contrepartie » dans cette affaire, démentant ainsi les accusations infondées du régime de Caracas.
Pris en charge par l’ambassade de France à Caracas samedi soir, Camilo Castro devrait « arriver dans quelques heures en France et retrouver sa famille », selon les déclarations du ministre. Cette libération, obtenue grâce à un « travail discret dans l’ombre », souligne l’efficacité de la diplomatie française, souvent mise à mal par les tensions géopolitiques actuelles.
Un emprisonnement arbitraire dénoncé
Depuis sa disparition le 26 juin près d’un poste-frontière entre la Colombie et le Venezuela, Camilo Castro était maintenu en détention sans raison officielle.
« Il n’y avait absolument rien d’officiel, aucune déclaration. On a pu apprendre progressivement qu’ils l’avaient interrogé assez intensément pendant un certain nombre de jours, avant de le passer dans un faux procès »,a révélé son beau-père, Yves Gilbert, sur franceinfo.
Amnesty International avait dénoncé cet été le non-respect de ses droits consulaires, une violation flagrante des conventions internationales. Les accusations le présentant comme un « terroriste de la CIA » ont été qualifiées de « sans fondement » par le Quai d’Orsay, illustrant une fois de plus la propagande du régime vénézuélien.
La France face aux défis diplomatiques
Jean-Noël Barrot a souligné l’importance de son récent déplacement au Mexique et en Colombie pour activer des « relais pertinents » et obtenir cette libération. Une initiative qui s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère française, souvent critiquée par l’extrême droite et une partie de la droite traditionnelle.
Cette affaire intervient dans un contexte de crise des relations franco-algériennes, où la France doit naviguer entre fermeté et dialogue. Le gouvernement Lecornu II, sous la présidence d’Emmanuel Macron, tente de renforcer les alliances européennes tout en faisant face aux pressions des régimes autoritaires comme celui de Caracas.
Alors que la gauche salue cette libération comme une preuve de l’efficacité de la diplomatie française, la droite et l’extrême droite minimisent l’événement, préférant mettre en avant les tensions avec l’Algérie. Une division politique qui reflète les enjeux de la future stratégie des partis pour 2027.