Une figure politique toujours en mouvement
À 73 ans, Christiane Taubira incarne une résistance politique inébranlable. Ancienne ministre de la Justice sous François Hollande, elle a marqué l'histoire en défendant des causes progressistes, comme le mariage pour tous en 2013, face à une extrême droite virulente. Aujourd'hui, loin des projecteurs médiatiques, elle continue de se battre, cette fois pour la défense de l'Amazonie, un combat qui dépasse les frontières françaises.
L'Amazonie, un enjeu vital
Lors de la COP 30 au Brésil, Christiane Taubira a porté la voix des peuples autochtones et des chercheurs de l'université de Sao Paulo. Elle dénonce un échec collectif face à la transition énergétique, minée par les lobbies pétroliers et gaziers. Même au Brésil, où le président Lula affiche une ambivalence en exploitant les ressources offshore, la pression des intérêts économiques prime sur l'urgence climatique.
Un constat alarmant
« Ce ne fut pas une grande COP. On peut même parler d'échec concernant la volonté de sortir des énergies fossiles », déclare-t-elle. Ces propos résonnent avec les critiques croissantes contre les engagements non tenus des États, notamment ceux des pays producteurs de gaz et de pétrole.
L'extrême droite, une menace persistante
Taubira garde un œil acéré sur la scène politique française. La montée du Rassemblement National (RN) ne la surprend pas, mais elle y voit une confirmation de son combat. « Je suis totalement rassurée que l'extrême droite continue de me considérer comme son ennemie », affirme-t-elle, soulignant son refus de toute compromission avec un mouvement qu'elle accuse de manipuler les passions tristes du peuple.
Un appel à la gauche
Pour elle, la gauche française doit retrouver ses valeurs et son courage politique, faute de quoi le RN pourrait capitaliser sur son effondrement. « J'espère que mes paroles serviront à la secouer », lance-t-elle, bien décidée à ne pas laisser le champ libre à l'extrême droite en vue de la présidentielle de 2027.
Une voix qui compte
Si Christiane Taubira a quitté la scène électorale, son influence reste intacte. Ses prises de position, toujours teintées de poésie et de fermeté, continuent d'inspirer un combat pour la justice sociale et environnementale. Dans un contexte de crise démocratique et climatique, son engagement rappelle l'urgence d'une gauche unie et déterminée.