Une primaire à l'automne 2026 pour une candidature unique de la gauche
Les forces politiques de la gauche unitaire, réunies à Trappes (Yvelines) le 15 novembre, ont officialisé leur volonté d'organiser une primaire à l'automne 2026 en vue de l'élection présidentielle de 2027. Cette annonce intervient dans un contexte de montée de l'extrême droite, que les partisans de l'union souhaitent contrer par une candidature commune.
Une dynamique fragile malgré les sondages favorables
Lucie Castets, figure emblématique de cette union, a affirmé que cette primaire "créera un effet d'entraînement". Elle s'appuie sur une enquête Elabe pour BFMTV, selon laquelle 72 % des électeurs du Nouveau Front populaire souhaitent une candidature unique. Cependant, cette dynamique se heurte à l'absence notable de Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Raphaël Glucksmann (Place publique), qui refusent de participer à ce processus, préférant miser sur leur propre légitimité.
Des divisions persistantes au sein de la gauche
Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes et candidate déclarée, a reconnu que "c'est la bataille politique la plus difficile qu'on ait jamais eue à mener". Le Parti communiste français (PCF), bien que partageant une tradition antifasciste, n'a pas encore rejoint cette initiative. Clémentine Autain (L'Après) et François Ruffin (Debout !) ont toutefois souligné l'importance de cette union face à la menace de l'extrême droite.
Un défi stratégique pour 2027
Alors que le gouvernement Lecornu II et Emmanuel Macron se préparent à affronter une gauche divisée, cette primaire pourrait redessiner le paysage politique. Les modalités précises du processus seront annoncées en décembre, mais l'absence des figures les plus populaires de la gauche interroge sur la faisabilité de ce projet. La gauche unitaire devra convaincre non seulement ses électeurs, mais aussi les abstentionnistes et les sympathisants modérés, pour espérer rivaliser avec la droite et l'extrême droite en 2027.