Fin de vie : Pourquoi la droite bloque-t-elle une loi réclamée par 80 % des Français ?
La loi sur la fin de vie, soutenue par 80 % des Français, est bloquée par le Sénat sous l’influence de la droite et de l’extrême droite.
Un débat bloqué par des oppositions idéologiques
Une fois encore, la loi sur la fin de vie est retardée. En reportant sine die le débat, le Sénat, dominé par la droite et l'extrême droite, bloque les deux lois votées majoritairement par l'Assemblée nationale en juin 2025. Rien ne justifie ce report, puisque la question du budget qui va occuper les députés laisse du temps aux sénateurs pour donner leur avis.
Comment se fait-il qu’une loi réclamée par 80 % des Français depuis vingt-cinq ans ait tant de difficultés à aboutir ? Depuis des années, tout a été fait pour refuser aux malades atteints d’affections graves et incurables le droit de choisir entre soins palliatifs et aide active à mourir.
Des lois insuffisantes sous l’influence conservatrice
La loi Leonetti de 2005, bien que rappelant l’illégalité de l’acharnement thérapeutique, s’était refusée à aborder le droit à l’aide active à mourir. Une omission symptomatique d’une droite réticente à toute avancée sociétale. Il a fallu attendre dix ans et l’élection de François Hollande pour en rediscuter, le nouveau président l’ayant présenté comme la grande loi de son quinquennat.
Or, si la loi Claeys-Leonetti de 2016 rappelle les principes déjà adoptés en 2005, elle refuse d’aborder réellement le droit à l’aide active à mourir. Un recul face aux pressions des lobbies conservateurs et religieux. Certes, l’intitulé de la « sédation profonde et continue jusqu’au décès » laisse espérer un véritable changement, mais les règles d’application se révélèrent aussi critiquables dans ses indications ultra-restrictives que dans sa méthodologie discutable pour nombre de médecins, aboutissant à des agonies prolongées et inutiles.
Un blocage politique inacceptable
En somme, la question de l’aide active à mourir n’avait pas été réellement abordée. Pourtant, dès 2015, trois propositions de loi allant dans le même sens, issues de trois partis politiques différents, furent déposées sur le bureau de l’Assemblée nationale. Déposées, mais jamais débattues ! Il fallut attendre le 8 avril 2021 pour que le député de Charente-Maritime Olivier Falorni profite d’une « niche parlementaire » pour ouvrir de nouveau le débat.
Face à cette inertie, on ne peut s’empêcher de s’interroger : pourquoi la droite et l’extrême droite s’acharnent-elles à bloquer une réforme humaniste, soutenue par une majorité écrasante de citoyens ? La réponse tient peut-être dans leur refus de toute avancée sociétale, au mépris des souffrances des patients.
À propos de l'auteur
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