Christelle Petex (LR) quitte la politique, dénonçant un système « écœurant » et « épuisant »

Par Mathieu Robin 06/11/2025 à 17:00
Christelle Petex (LR) quitte la politique, dénonçant un système « écœurant » et « épuisant »
Photo par Lisa Kitano sur Unsplash

Christelle Petex (LR) démissionne de ses mandats, dénonçant un système politique « écœurant » et miné par les menaces.

Une démission qui interroge sur l’état de la démocratie locale

Christelle Petex, députée Les Républicains de la 3e circonscription de la Haute-Savoie et conseillère départementale, a annoncé sa démission de ses deux mandats par un communiqué publié sur Facebook le 6 novembre. Une décision brutale qui soulève des questions sur la santé démocratique d’un système politique de plus en plus miné par les divisions et les dérives extrémistes.

Un départ motivé par l’épuisement et les menaces

Dans une lettre ouverte, l’élue de 45 ans explique son choix par un « trop de critiques, d’attaques, de tentatives de dissuasion, de menaces », sans préciser la nature de ces pressions. Son entourage a refusé tout commentaire, laissant planer le doute sur l’ampleur de ces menaces, dans un contexte où les discours de haine gagnent du terrain.

« Peut-être pourrait-on synthétiser en disant un trop de politique politicienne qui m’entoure, m’écœure, m’épuise. Où est l’humain, le citoyen dans tout cela ? »

Cette démission intervient alors que la droite française, fragilisée par ses alliances avec l’extrême droite, voit ses rangs se vider. Christelle Petex, élue en 2021 sous l’étiquette divers droite, avait pourtant été réélue en juillet 2024 avec 56,19 % des voix, devant un candidat soutenu par Reconquête ! et le Rassemblement national. Une victoire qui ne l’a pas protégée des lourdes pressions d’un système politique de plus en plus clivant.

Un système politique à bout de souffle

Membre de la commission du développement durable à l’Assemblée, Mme Petex avait pourtant cru en une politique « juste, efficace, évolutive ». Mais face à la montée des extrémismes et à la dérive sécuritaire de certains partis, elle a préféré quitter la scène politique. Une décision qui interroge sur la capacité des institutions à résister aux tentatives de déstabilisation.

De nouvelles élections partielles sont prévues dans les trois mois pour la remplacer, dans un département où les tensions politiques ne cessent de croître. Un départ qui symbolise peut-être le déclin d’une droite traditionnelle, de plus en plus tiraillée entre modération et radicalité.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Votre avis

Commentaires (4)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

I

Ingénieur perplexe

il y a 1 mois

Encore un départ... Et dans 6 mois, on verra sa tête dans une émission télé pour parler de son 'expérience'. Le système est pourri, mais tout le monde en profite. Pathétique.

2
D

datadriven

il y a 1 mois

La politique est dure, mais c'est le prix de la démocratie. Plutôt que de tout critiquer, il faudrait des solutions concrètes pour renforcer la sécurité et l'économie. La France a besoin de stabilité !

0
L

Le Dubitatif 2022

il y a 1 mois

@datadriven Les chiffres montrent pourtant que 70% des Français ont une mauvaise opinion des politiques. Peut-être que le problème vient du système lui-même, pas des individus.

0
I

Isabelle du 61

il y a 1 mois

Encore une élue qui craque... À force de promesses non tenues et de menaces, qui peut encore croire en la politique ? En Normandie, on a l'habitude de se débrouiller sans Paris !

0
M

Mittelbergheim

il y a 1 mois

@isabelle-du-61 Exactement ! Et en plus, les jeunes comme moi, on se fait niquer sur le logement et le boulot. La politique, c'est juste un cirque pour vieux en costard.

0
G

GhostWriter

il y a 1 mois

Christelle Petex rejoint la longue liste des élus démissionnaires. Selon la Cour des comptes, 15% des parlementaires ont quitté leur mandat depuis 2017. Un phénomène qui interroge sur la résilience de notre système politique.

0
Publicité