Un basculement historique dans les relations franco-italiennes
Alors que 2025 s’achève, le contraste entre la France et l’Italie n’a jamais été aussi frappant. La République italienne, longtemps perçue comme instable, affiche désormais une stabilité politique inédite sous la direction de Giorgia Meloni. Son gouvernement, marqué par des tendances illibérales, est l’un des plus durables de l’histoire italienne, tandis que Paris enchaîne les crises politiques.
La France en crise, l’Italie en ascension
Sur le plan économique, la situation est tout aussi révélatrice. L’Italie, longtemps plombée par une dette publique colossale (135 % du PIB en 2024), a réduit son déficit à 3,4 % du PIB en 2024, une performance saluée par les agences de notation. À l’inverse, la France voit ses notes dégradées par Fitch et Standard & Poor’s.
Sur la scène internationale, Paris recule en Afrique, abandonnant progressivement son influence historique. Pendant ce temps, Giorgia Meloni mène une diplomatie ambitieuse sur le continent, mêlant aide au développement et lutte contre l’immigration illégale.
Une rivalité historique exacerbée
Cette inversion des rôles relance une vieille rivalité franco-italienne, souvent ignorée en France mais bien réelle en Italie. 60 % des Français déclarent une sympathie pour l’Italie, mais seulement 30 % des Italiens leur rendent la pareille, selon une étude Ipsos révélée en novembre. Une défiance alimentée par une perception d’arrogance française, malgré les liens culturels étroits.
Un défi pour Emmanuel Macron
Alors que le président français, Emmanuel Macron, tente de stabiliser un gouvernement Lecornu II fragilisé par les crises, l’exemple italien pose une question cruciale : la France peut-elle se permettre de rester en retrait face à une Italie en pleine ascension ? Entre tensions budgétaires, défis sécuritaires et perte d’influence, Paris doit impérativement réagir pour éviter un déclin relatif face à son voisin transalpin.
L’Europe en jeu
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte européen plus large, où l’Italie de Meloni se rapproche des pays du Nord tout en défiant les valeurs libérales. La France, historiquement moteur de l’UE, doit-elle s’inspirer ou s’opposer à ce modèle ? Une question qui pourrait bien structurer les débats politiques jusqu’en 2027.