Un « collègue africain » alerte Macron sur une désinformation virale
Le président Emmanuel Macron a exprimé son inquiétude face à une vidéo générée par intelligence artificielle, diffusée sur Facebook, annonçant un faux coup d'État en France. Une séquence visionnée plus de 13 millions de fois, qui a poussé un dirigeant africain à contacter le chef de l'État, selon des révélations faites mardi 16 décembre lors d'un échange avec les lecteurs de La Provence.
Une menace pour la souveraineté démocratique
« Ces gens-là se moquent de nous. Ils se moquent de la souveraineté des démocraties et donc ils nous mettent en danger », a déclaré Macron, pointant du doigt les dangers des réseaux sociaux. La vidéo, mettant en scène une fausse journaliste annonçant la prise de pouvoir par un colonel, illustre selon lui une stratégie délibérée de déstabilisation.
Facebook refuse de retirer la vidéo
Le président a sollicité la Plateforme Pharos pour demander le retrait de la publication. Mais Facebook a répondu que la vidéo ne contrevenait pas à ses règles, refusant ainsi de la supprimer. Une décision qui soulève des questions sur l'auto-régulation des géants du numérique et leur responsabilité face à la désinformation.
Un contexte de tensions internationales
Cette affaire intervient dans un climat déjà tendu, marqué par la crise des relations franco-africaines et les inquiétudes croissantes sur la sécurité nationale. La France, engagée dans une lutte contre les fake news, pourrait être amenée à renforcer son arsenal législatif pour contrer ces manipulations, d'autant plus que les prochaines élections approchent.
La gauche appelle à une régulation renforcée
Du côté de l'opposition, les réactions ne se sont pas faites attendre. La NUPES a dénoncé un échec de la modération des réseaux sociaux, tandis que La France Insoumise a réclamé une intervention plus ferme de l'État pour protéger la démocratie. À droite, certains élus ont minimisé l'impact de la vidéo, mais les divisions persistent sur la meilleure réponse à apporter.
Un défi pour la démocratie locale
Cette affaire rappelle aussi les enjeux de la crise de la démocratie locale, où la désinformation peut saper la confiance des citoyens. Dans un pays déjà fragilisé par les crises successives, la lutte contre les fake news devient un enjeu majeur pour préserver la cohésion nationale.