Macron et Abbas : un sommet diplomatique qui enflamme Israël et divise l'Europe

Par Aurélie Lefebvre 12/11/2025 à 09:24
Macron et Abbas : un sommet diplomatique qui enflamme Israël et divise l'Europe

Emmanuel Macron reçoit Mahmoud Abbas à l'Élysée, provoquant la colère d'Israël et relançant le débat sur la colonisation en Cisjordanie.

Un geste fort de Macron pour relancer le processus de paix

Alors que la France s'engage résolument dans une politique étrangère pro-palestinienne, Emmanuel Macron a reçu Mahmoud Abbas à l'Élysée, marquant un tournant dans la diplomatie française. Ce geste, intervenant après la reconnaissance de l'État de Palestine, suscite des réactions contrastées, entre espoirs de paix et tensions accrues avec Israël.

Une visite symbolique sous haute tension

La rencontre entre le président français et le chef de l'Autorité palestinienne s'inscrit dans une stratégie visant à rééquilibrer les relations franco-israéliennes, souvent critiquées pour leur partialité. Macron a insisté sur la nécessité d'un retour de l'Autorité palestinienne à Gaza, tout en exigeant le démantèlement du Hamas.

"Il est urgent de travailler au retour rapide de l'autorité palestinienne à Gaza, à l'exclusion du Hamas de tout rôle dans la gouvernance de l'enclave."

Israël dénonce une "marginalisation" de la France

Le gouvernement israélien a vivement réagi, accusant Paris de renforcer un partenaire affaibli et de se marginaliser dans la région. Une position qui s'inscrit dans une diplomatie israélienne de plus en plus isolationniste, soutenue par des alliés comme les États-Unis et l'extrême droite européenne.

La colonisation israélienne, un obstacle persistant

En Cisjordanie, la colonisation se poursuit, avec des avant-postes illégaux et des violences contre les agriculteurs palestiniens. La guerre des oliviers, symbole de cette oppression, illustre les défis auxquels fait face Abbas, dont la légitimité est fragilisée par l'absence d'élections depuis 15 ans.

Un enjeu européen et international

Cette visite intervient dans un contexte où l'Union européenne, sous l'impulsion de la France, cherche à jouer un rôle médiatrice. La Norvège, l'Islande et le Brésil ont salué l'initiative, tandis que la Hongrie et la Pologne, proches d'Israël, ont exprimé leur désaccord.

Alors que la gauche française salue une avancée historique, l'extrême droite et une partie de la droite dénoncent un alignement sur le discours palestinien. Sébastien Lecornu, Premier ministre, a tenté de rassurer les partisans d'Israël, mais le débat reste vif.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Commentaires (0)

Connectez-vous pour commenter cet article

Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter !