La justice restaurative : Salah Abdeslam et les victimes du 13-Novembre
À deux jours des commémorations du 13-Novembre, Salah Abdeslam, condamné pour son rôle dans les attentats de 2015, a exprimé sa volonté de s'engager dans une démarche de justice restaurative. Son avocate évoque une demande sincère de dialogue avec les victimes, une initiative qui suscite des réactions contrastées.
Benjamin Sayous, directeur de l'Institut français pour la Justice restaurative, souligne que cette approche pourrait apaiser les tensions et favoriser la réconciliation, mais certains proches des victimes restent sceptiques.
"La justice restaurative ne remplace pas la justice pénale, mais elle peut offrir un espace de parole inestimable",explique-t-il.
Les commémorations : Macron, un président des symboles
Ce 11 novembre, Emmanuel Macron a présidé les cérémonies du souvenir de l'Armistice de 1918, un rôle qu'il endosse depuis 2017. Jeudi, il sera à nouveau en première ligne pour le 10e anniversaire des attentats du 13-Novembre. Dans un contexte politique tendu, ces commémorations renforcent son image de président des symboles.
Amélie Lebreton, communicante, note que ces moments de recueillement sont stratégiquement importants pour le chef de l'État, alors que la gauche critique son bilan social.
"Macron joue sur l'émotion nationale pour masquer les fractures politiques",estime Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité Magazine.
Mahmoud Abbas à l'Élysée : une diplomatie sous tension
Emmanuel Macron a reçu Mahmoud Abbas pour une visite d'État, un geste diplomatique qui intervient dans un contexte régional explosif. La France cherche à jouer un rôle médiatrice au Proche-Orient, mais son influence est contestée.
Sébastien Boussois, spécialiste du Moyen-Orient, rappelle que la position française est affaiblie par les divisions internes et les alliances ambiguës.
"La rencontre avec Abbas est symbolique, mais son impact concret reste limité",analyse-t-il.
L'actualité en bref
D'autres sujets ont marqué la journée : des dérives budgétaires pointées par Bruno Le Maire, une explosion dans une boîte aux lettres en France, et des tensions persistantes au Mali. La gauche dénonce un manque de vision du gouvernement Lecornu II, tandis que l'extrême droite instrumentalise ces crises.
