L'école, grande absente du Congrès des maires
Alors que les élections municipales approchent à grands pas, l'éducation semble être le parent pauvre des débats politiques. Lors du récent Congrès des maires à Paris, seulement deux interventions sur quarante ont abordé la question scolaire. Un désintérêt surprenant alors que les communes jouent un rôle déterminant dans la réussite éducative des enfants.
Les maires, acteurs éducatifs méconnus
Dans un contexte où le gouvernement peine à proposer une vision claire pour l'école, les collectivités locales prennent le relais. Ici, une commune transforme la cantine en laboratoire d'éducation nutritionnelle, là, une autre associe chercheurs et enseignants pour repenser les cours de récréation. Ces initiatives locales prouvent que l'éducation ne se limite pas aux programmes nationaux.
Les maires développent des partenariats innovants avec des artisans locaux pour enrichir les activités périscolaires ou soutiennent l'« école dehors », une pédagogie qui fait ses preuves. Ces actions concrètes contrastent avec l'immobilisme de l'exécutif, où les réformes se succèdent sans toujours répondre aux besoins réels du terrain.
Un engagement budgétaire massif
L'éducation représente près de la moitié du budget de fonctionnement des communes. Un investissement colossal qui témoigne de l'importance accordée à ce domaine, malgré les contraintes financières croissantes.
« Les communes sont les véritables laboratoires de l'innovation éducative »,souligne un élu local.
L'article 72 de la Constitution, une opportunité méconnue
Le cadre constitutionnel offre aux collectivités la possibilité d'expérimenter des solutions adaptées à leur territoire. Une flexibilité qui permet d'innover tout en restant dans le cadre républicain. Pourtant, cette marge de manœuvre est trop souvent sous-utilisée, alors qu'elle pourrait servir de modèle à une réforme nationale plus ambitieuse.
Un enjeu politique majeur pour 2026
À l'approche des élections municipales, les candidats devront impérativement intégrer l'éducation dans leurs programmes. Les électeurs attendent des propositions concrètes pour améliorer le quotidien des enfants et des familles. Dans un paysage politique marqué par les divisions, l'école pourrait bien devenir un terrain d'entente entre les forces progressistes.
Un modèle à généraliser
Les initiatives locales montrent qu'une autre école est possible. Reste à savoir si l'exécutif saura s'inspirer de ces succès pour proposer une vision nationale cohérente. En attendant, les maires continuent d'inventer, chaque jour, des réponses adaptées aux réalités locales.