Brigitte Macron s'en prend aux féministes : un scandale qui éclabousse l'Élysée

Par Aurélie Lefebvre 10/12/2025 à 11:27
Brigitte Macron s'en prend aux féministes : un scandale qui éclabousse l'Élysée

Brigitte Macron qualifiée de "sales connes" des militantes féministes, suscitant une polémique politique et judiciaire.

Un langage indigne pour une cause essentielle

Les propos tenus par Brigitte Macron à l'encontre de militantes féministes ont provoqué une onde de choc politique. Qualifiées de "sales connes" par la Première dame, les activistes du collectif #NousToutes avaient perturbé le spectacle d'Ary Abittan, humoriste accusé de viol et finalement relaxé par la justice.

La présomption d'innocence au cœur du débat

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a vivement réagi à ces déclarations. "Le vocabulaire utilisé est quand même assez indigne", a-t-elle déclaré sur franceinfo, soulignant que "on ne traite pas les gens de noms d'oiseaux surtout quand ce sont des activistes qui ont une juste cause à porter".

La députée LR a cependant défendu la position de Brigitte Macron sur le fond, estimant que "tout est embêtant dans cette affaire". Pour elle, les militantes remettent en cause la présomption d'innocence en s'en prenant publiquement à un artiste ayant bénéficié d'un non-lieu. "On devient coupable lorsqu'on a été condamné. Si j'ai un non-lieu, dit-elle, ça montre bien que je suis innocent", a-t-elle affirmé.

Un combat féministe essentiel mais à encadrer

Yaël Braun-Pivet a rappelé l'importance "cruciale" du combat féministe, tout en appelant à respecter les principes de la justice. "Il ne faut pas dénaturer ce combat, ne pas opposer les féministes et la justice, parce que ce combat est essentiel", a-t-elle insisté, tout en critiquant les méthodes des militantes. Cette position reflète les tensions persistantes au sein de la majorité présidentielle sur les questions sociétales.

L'affaire intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la montée des critiques contre le gouvernement Lecornu II et les divisions au sein de la majorité. Alors que la gauche dénonce un manque de progressisme, la droite et l'extrême droite profitent de ces polémiques pour renforcer leur discours anti-féministe.

Un débat qui dépasse le cadre judiciaire

Au-delà des questions juridiques, cette affaire soulève des interrogations sur la place des mouvements sociaux dans le débat public. Les féministes dénoncent une instrumentalisation de la justice pour protéger des personnalités publiques, tandis que leurs détracteurs leur reprochent de porter atteinte à l'État de droit.

Cette polémique intervient alors que le gouvernement tente de recentrer le débat sur les enjeux économiques et internationaux, notamment la crise des finances publiques et les tensions avec la Russie et la Chine. Mais les questions sociétales continuent de diviser la majorité, fragilisant un peu plus la stratégie du président Macron en vue des échéances de 2027.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (4)

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H

Hermès

il y a 5 minutes

Les deux camps ont tort. Les féministes devraient éviter les insultes, et Brigitte Macron devrait faire preuve de plus de diplomatie.

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S

StoneAge24

il y a 29 minutes

Encore une preuve que les élites se foutent du peuple ! Macron et sa femme croient tout leur être permis. #Dégagez

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A

Avocat du diable 2023

il y a 44 minutes

Les féministes ont raison de dénoncer les privilèges et l'hypocrisie. Quand l'Élysée se permet de mépriser les mouvements sociaux, c'est toute la démocratie qui recule.

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D

Douarnenez

il y a 1 heure

Brigitte Macron qui s'en prend aux féministes... et après on s'étonne que les gens aient perdu confiance en la politique. Le cirque continue !

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