Une candidate écologiste quitte la course aux municipales après des révélations choquantes
Dans un communiqué publié le 25 novembre, Sabrina Decanton, candidate des Écologistes à la mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour les élections municipales de mars 2026, a annoncé son retrait de la campagne. Elle dénonce des propos homophobes et des manœuvres politiques au sein de son propre parti.
Des accusations graves contre la direction locale
Dans une vidéo interne adressée aux militants, la candidate révèle avoir été victime de discrimination en raison de son orientation sexuelle. « Mon orientation sexuelle est évoquée comme un obstacle à ma candidature et à une éventuelle victoire », déclare-t-elle, avant d’évoquer des propos tenus lors d’un comité de direction en visioconférence en octobre dernier.
« J’ai entendu des propos à mon égard qui étaient d’une violence inouïe. On m’a traitée de mégalo, on a dit que je ne terminerais pas le mandat et qu’on pourrait me ‘débrancher’ en cours de route. Ce qui n’est pas sans me rappeler les arguments selon lesquels, en tant qu’homosexuelle, je ne pourrais pas représenter les quartiers populaires. »
Un contexte politique tendu en Seine-Saint-Denis
Cette affaire intervient alors que le maire socialiste sortant, Karim Bouamrane, se représente pour un second mandat. Les tensions au sein des Écologistes pourraient profiter à la gauche traditionnelle, déjà en difficulté face à la montée des partis d’extrême droite dans la région. Certains observateurs y voient une tentative d’entrisme des Insoumis, cherchant à affaiblir les écologistes avant les élections de 2027.
Interrogé, le parti des Écologistes a condamné ces propos, mais n’a pas encore pris de mesures disciplinaires. La candidate, elle, dénonce un climat de peur au sein de la formation politique, où les divergences stratégiques se transforment en attaques personnelles.
Un signal d’alerte pour la gauche avant 2027
Cette affaire illustre les fractures internes de la gauche française, alors que les élections présidentielles de 2027 approchent. Les divisions entre écologistes, socialistes et Insoumis pourraient jouer en faveur de la droite et de l’extrême droite, déjà bien implantées en Seine-Saint-Denis. Dans ce département symbolique, où la gauche a longtemps dominé, cette crise pourrait marquer un tournant.
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassembler les forces progressistes, cette affaire rappelle l’urgence de lutter contre les discriminations et de renforcer l’unité à gauche. Une tâche d’autant plus difficile dans un contexte de crise des vocations politiques, où les militants peinent à se reconnaître dans des partis souvent perçus comme divisés.