Une candidate écologiste quitte la course à la mairie de Saint-Ouen
Sabrina Decanton, candidate écologiste (EELV) pour les municipales de 2026 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a annoncé son retrait de la campagne, dénonçant des comportements homophobes et des pratiques politiques inacceptables au sein de son propre groupe local.
Des propos discriminatoires et des pressions illégales
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la candidate a révélé être la cible de remarques homophobes depuis plusieurs mois. Son orientation sexuelle aurait été évoquée comme un obstacle à sa candidature, certains membres de son groupe estimant qu'elle serait incompatible avec le soutien des quartiers populaires.
Elle a également dénoncé des pressions pour signer un document illégal, destiné à confier des décisions municipales à un groupe restreint et secret. Sabrina Decanton a refusé de céder à ces exigences, affirmant avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour poursuivre sa campagne, mais dans des conditions intolérables.
Le soutien de la direction nationale d'EELV
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a apporté son soutien total à Sabrina Decanton, qualifiant les pratiques dénoncées de scandaleuses. Elle a rappelé que
Jamais l'homophobie n'aura sa place dans notre mouvement, et annoncé que les instances disciplinaires du parti avaient été saisies pour donner suite à ces accusations.
Un contexte politique tendu
Cette affaire intervient dans un contexte de crise des vocations politiques, où de nombreux élus et candidats dénoncent des pratiques opaques et des clivages internes au sein des partis. Les écologistes, souvent perçus comme un mouvement progressiste, sont désormais confrontés à leurs propres démons internes.
Cette affaire pourrait également alimenter les débats sur la représentation des minorités en politique, alors que la gauche française tente de se repositionner avant les élections de 2027.