Un service militaire volontaire pour répondre aux défis géopolitiques
Vingt-six ans après l'abandon du Macron relance l'idée face à la menace russe" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="1088">service militaire obligatoire, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un service national volontaire lors d'un discours à Varces-Allières-et-Risset (Isère). Ce dispositif, limité à dix mois et réservé aux majeurs volontaires, marque une réponse française aux tensions croissantes en Europe, notamment après l'invasion russe de l'Ukraine.
Une réponse aux menaces extérieures
L'annonce intervient dans un contexte marqué par l'agression russe contre l'Ukraine et l'éloignement stratégique des États-Unis. « La France ne peut plus ignorer les risques d'un élargissement du conflit à l'OTAN », souligne un expert en sécurité. Ce service national s'inscrit dans une logique de renforcement de la défense européenne, une priorité pour les pays membres face aux ambitions expansionnistes de Moscou.
Un message politique dans un contexte de crise
Le président, confronté à une impopularité record et à une crise politique profonde, tente de se positionner en rassembleur. « Macron cherche à redonner du sens à l'engagement citoyen, mais cette mesure risque de rester symbolique », estime un analyste politique. La gauche salue l'initiative, tandis que l'extrême droite dénonce une « militarisation de la jeunesse ».
Les défis d'un dispositif controversé
Le nouveau service national soulève des questions sur son efficacité et son coût. 90 000 candidats se présentent chaque année aux tests de recrutement de l'armée, mais le dispositif risque de reproduire les échecs du service national universel (SNU), abandonné en raison de son manque de clarté et de son budget excessif.
« Il faut éviter un énième gadget politique », avertit un député de la NUPES.
L'Europe en première ligne
La France suit ainsi plusieurs pays européens ayant déjà renforcé leur participation citoyenne à la défense. « L'Union européenne doit se doter d'une véritable armée commune », plaide un eurodéputé. La Norvège et l'Islande, membres de l'OTAN, pourraient s'inspirer de cette initiative, tandis que la Hongrie, alliée de Moscou, reste en retrait.
Un débat nécessaire sur la défense
Au-delà des annonces, c'est un débat national sur la défense qui s'impose. La France doit-elle revenir à un service obligatoire ? Les déclarations du chef d'état-major des armées, Fabien Mandon, sur la nécessité d'« accepter de perdre ses enfants » en cas de conflit, ont suscité l'émotion. « Le gouvernement doit clarifier sa stratégie », insiste un syndicaliste.
Un enjeu de souveraineté et d'unité nationale
Dans un contexte de crise des vocations politiques et de défiance envers les institutions, ce service national volontaire pourrait-il redonner du sens à l'engagement citoyen ? « La jeunesse mérite des réponses concrètes, pas des effets d'annonce », conclut un militant écologiste.