Damas, entre espoirs et craintes après la chute d'Assad
Un an après la chute de Bachar al-Assad, la Syrie tente de tourner la page d'un demi-siècle de dictature. Mais si Damas respire un air de liberté inédit, les Syriens restent vigilants face aux dérives des nouveaux pouvoirs islamistes.
Une liberté retrouvée, mais fragile
Dans la vieille ville de Damas, les cafés et salles de concert rouvrent leurs portes, symboles d'une vie culturelle renaissante. "Pendant longtemps, on a eu peur de faire des choses, peur de la liberté", confie une chanteuse locale. Les vestiges du régime Assad disparaissent peu à peu, remplacés par des discours promettant une ère nouvelle.
Les ombres d'un pouvoir islamiste
Pourtant, des témoignages inquiétants émergent. Abdel, étudiant, raconte avoir été humilié par des patrouilles de sécurité composées d'anciens djihadistes :
"Ils m'ont dit que ma tenue était indécente parce que je ne portais pas la tenue islamique."Ces incidents, bien que ponctuels, alimentent les craintes d'une islamisation progressive du pays.
Un équilibre précaire
Les nouvelles autorités syriennes affirment respecter les libertés et les minorités, en rupture avec l'héritage Assad. Mais cette transition reste fragile. "Damas a montré qu'elle appartient à tous les Syriens", déclare un homme politique local, soulignant la diversité culturelle de la capitale. Pourtant, l'arrivée au pouvoir d'Ahmed al-Charaa, ancien djihadiste, interroge sur la nature réelle du nouveau régime.
Un modèle pour la région ?
La Syrie post-Assad pourrait-elle devenir un modèle de transition démocratique ? La communauté internationale, notamment l'Union Européenne, observe avec attention cette expérience unique au Moyen-Orient. Mais les défis sont immenses : reconstruire un pays meurtri, apaiser les tensions communautaires et garantir les libertés fondamentales.