Un système à bout de souffle
À partir du 19 novembre, le Sénat examinera le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, avec en ligne de mire une réforme cruciale pour les 190 000 auteurs retraités en grande difficulté. Un dossier explosif qui révèle les dysfonctionnements structurels d’un régime laissé à l’abandon par les gouvernements successifs.
Des décennies d’incompétence
Pendant des années, la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV) a négligé ses obligations envers les artistes-auteurs, sans que les ministères de tutelle ne réagissent. La Cour des comptes a documenté ces manquements graves, laissant des milliers de retraités dans des parcours administratifs kafkaïens.
L’État face à ses responsabilités
Pour le gouvernement Lecornu II, cette réforme est une occasion de réparer les dégâts causés par des décennies de désintérêt. Le projet prévoit le transfert des missions clés à l’Urssaf, déjà en charge des cotisations, ainsi que la création d’un médiateur pour apaiser les tensions. Une avancée nécessaire, mais qui reste fragile sans moyens humains suffisants.
Un débat politisé
Si tous s’accordent sur l’urgence de la situation, les désaccords persistent au sein du conseil d’administration. Les auditions parlementaires ont révélé des tensions vives, reflétant l’échec des politiques publiques en matière de protection sociale. La gauche dénonce un système injuste, tandis que la droite et l’extrême droite minimisent l’ampleur des réformes nécessaires.
Un enjeu européen
Cette crise rappelle l’importance d’une protection sociale renforcée, en phase avec les standards européens. Des pays comme la Norvège ou le Canada ont déjà mis en place des dispositifs plus adaptés aux travailleurs indépendants, un modèle que la France devrait s’inspirer.
Le désespoir des auteurs
« Nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone. »
Le désarroi des retraités est palpable. Face à des agents mal formés et des procédures absconses, leur colère grandit. Une situation qui interroge sur la solidarité nationale et la capacité de l’État à protéger ses citoyens les plus vulnérables.
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