Michel Barnier critique vivement la stratégie budgétaire du gouvernement
L'ancien Premier ministre et député Les Républicains Michel Barnier a vivement critiqué, lundi 17 novembre, le projet de budget 2026 en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Invité sur une chaîne d'information, il a qualifié d'"absolument insensée" l'improvisation fiscale du gouvernement, tout en dénonçant le chantage politique mené, selon lui, par le Parti socialiste.
Un budget qui 'aggrave une situation déjà grave'
Pour Michel Barnier, le projet de loi de finances pour 2026 aggrave les déséquilibres financiers du pays. Il pointe notamment l'explosion des dépenses sociales, qui passeraient de 15 à 25 ou 27 milliards d'euros, ainsi qu'une "pluie de taxes" qui, selon lui, découragerait les entrepreneurs, artisans et commerçants.
La 'méthode Lecornu' sous surveillance
Interrogé sur la stratégie du Premier ministre Sébastien Lecornu pour faire adopter le budget, Michel Barnier reste prudent.
"Sébastien Lecornu a réussi à ouvrir un dialogue, mais quel est le prix de ce dialogue ? Si le résultat, c'est un budget qui décourage tous ceux qui entreprennent, alors on aura raté l'objectif."Il rappelle que son propre gouvernement avait été censuré en décembre dernier, en partie à cause, selon lui, de l'attitude intransigeante des socialistes.
Un climat politique tendu à l'approche de 2027
Michel Barnier accuse le PS de mener une stratégie de chantage, notamment sur la suppression de la réforme des retraites.
"Ce que j'observe du Parti socialiste, c'est qu'il est à la fois assez arrogant, très assuré de lui-même, et qu'il fait du chantage, ce n'est pas une négociation actuellement."Il déplore l'absence de limites à cette pression politique, alors que le gouvernement doit faire adopter le budget d'ici dimanche minuit.
Un contexte budgétaire sous haute tension
Alors que la France fait face à une crise des finances publiques, les débats autour du budget 2026 s'inscrivent dans un contexte de stratégie des partis pour 2027. Les tensions entre la majorité et l'opposition risquent de s'amplifier dans les jours à venir, alors que le gouvernement tente de trouver un compromis pour éviter une nouvelle censure.