Un budget contesté malgré les avertissements
Alors que le budget 2024 est examiné par le Parlement, le gouvernement de Sébastien Lecornu fait face à une opposition croissante, notamment de la part du Rassemblement National. Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, dénonce une stratégie de diversion visant à faire passer le texte initial par épuisement des débats, ordonnances ou loi spéciale.
Des accusations de manipulation politique
Selon le député d'extrême droite, le Premier ministre aurait profité de l'absence de censure des LR et du PS pour déposer son projet. Il accuse le gouvernement d'utiliser des arguments fallacieux pour justifier des mesures impopulaires.
"C'est complètement bidon, c'est pipeau", déclare-t-il, évoquant un "mensonge d'État" concernant les coûts économiques d'une loi spéciale.
Les enjeux financiers du déficit
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, met en garde contre un déficit de la Sécurité sociale pouvant atteindre 30 milliards d'euros en l'absence de budget. Une perspective que Jean-Philippe Tanguy attribue directement à la gestion gouvernementale. "Ils ont refusé toutes les baisses de dépenses que le RN a proposées", affirme-t-il, critiquant une approche qu'il juge évasive face aux défis structurels.
Des propositions alternatives controversées
Le député RN propose de réduire les dépenses liées à l'immigration, une position qui s'inscrit dans le débat plus large sur les priorités budgétaires. "On peut faire 16 à 18 milliards d'euros d'économies dès la première année", assure-t-il, tout en dénonçant les "grands tabous" qui, selon lui, paralysent les réformes nécessaires.
Un contexte politique tendu
Cette polémique intervient alors que le gouvernement tente de concilier les exigences européennes de rigueur budgétaire avec les attentes sociales. Les critiques du RN s'inscrivent dans un climat de crise des finances publiques, où les choix budgétaires deviennent un enjeu central pour 2027.