Un budget sous tension
Alors que le vote du budget 2026 s'enlise, les tensions politiques s'intensifient. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a vivement critiqué la stratégie budgétaire du gouvernement, dénonçant une manipulation des comptes publics pour maintenir en place l'exécutif actuel.
La 'tambouille' budgétaire dénoncée
Sur les ondes d'une radio nationale, le sénateur de Vendée a fustigé ce qu'il appelle une tactique de survie politique plutôt qu'une véritable volonté de redressement économique.
Ce n'est pas un compromis, mais le tribut payé par le gouvernement au Parti socialiste pour que le gouvernement dure quelques semaines ou quelques mois de plus, a-t-il affirmé.
Un budget qui creuse les déficits
Pour Retailleau, cette concession sur la réforme des retraites se traduira par plus de déficit et moins de croissance, alors que le régime des retraites est déjà structurellement déficitaire. Il a dénoncé un chaos budgétaire et économique, soulignant que la France est la lanterne rouge de l'Europe avec le pire déficit de la zone euro et des taux d'intérêt historiquement élevés.
Un débat parlementaire sans portée réelle
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, avait proposé d'ouvrir un débat parlementaire sur cinq grands thèmes, dont l'énergie et la défense. Une initiative que Retailleau juge purement cosmétique.
L'important pour le Parlement, ce n'est pas que de débattre, c'est de voter sur des textes qui vont s'appliquer et qui auront une vraie portée, a-t-il déclaré, doutant que la proposition de loi sur l'énergie puisse être votée rapidement.
Des critiques sur la défense et la fiscalité
Le chef des Républicains a également critiqué l'inconséquence du gouvernement en matière budgétaire, s'indignant d'une hausse du budget de la défense sans réduction parallèle des dépenses publiques. Il a dénoncé un matraquage fiscal en préparation à Bercy, visant à augmenter la taxe foncière selon le confort des logements.
On a une imagination débordante, voire incroyable, a-t-il ironisé.
Un gouvernement sous pression
Alors que certains élus de droite voient dans cette concession un gage de stabilité, Retailleau y voit au contraire une preuve de la faiblesse stratégique de l'exécutif. Cette crise budgétaire intervient dans un contexte de crise des finances publiques, avec des tensions croissantes sur la dette et les dépenses sociales.