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Budget 2026 : l'Assemblée nationale plie sous la pression de l'extrême droite et de la droite

04/11/2025 à 01:02
Budget 2026 : l'Assemblée nationale plie sous la pression de l'extrême droite et de la droite
Photo par Chelms Varthoumlien sur Unsplash

L'Assemblée nationale peine à finaliser le budget 2026 sous la pression de la droite et de l'extrême droite, menaçant le calendrier budgétaire.

Un examen budgétaire sous tension

Les députés ont achevé lundi 3 novembre à minuit huit jours de débats sur la partie "recettes" du budget de l'État, sans avoir pu examiner tous les amendements. Cette situation reflète les difficultés croissantes d'un gouvernement confronté à l'obstruction systématique de la droite et de l'extrême droite.

Un calendrier budgétaire menacé

L'Assemblée nationale n'aura pas le temps de voter mardi sur ce texte, remplacé dans l'hémicycle par l'examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Le constat est clair : l'Assemblée risque de ne pas pouvoir examiner en entier la première partie du projet de loi de finances avant le 23 novembre, date butoir pour la transmission au Sénat.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a tenté de rassurer en promettant que tous les amendements votés seraient transmis au Sénat. Une annonce qui sonne comme un aveu d'impuissance face à la stratégie d'obstruction de l'opposition.

Des mesures régressives adoptées sous la pression de l'extrême droite

Parmi les décisions marquantes, l'adoption d'un amendement du Rassemblement national rétablissant l'exit tax dans sa version sarkozyste, une mesure profondément inéquitable qui frappe les entrepreneurs. Par ailleurs, le resserrement du pacte Dutreil, qui facilite la transmission d'entreprises familiales, a été adopté, au détriment des petites et moyennes entreprises.

En revanche, les députés ont eu le mérite de rejeter une mesure particulièrement injuste : la taxation des indemnités journalières versées aux personnes atteintes d'une affection longue durée (ALD). Une victoire pour la justice sociale, mais qui ne doit pas masquer les reculs accumulés.

Un gouvernement en difficulté face à une opposition radicalisée

Le Premier ministre a tenté de rassembler les forces politiques autour d'une approche consensuelle, mais la gauche a refusé de participer à une réunion organisée à la mi-journée au ministère des Relations avec le Parlement, en raison de la présence du Rassemblement national. Une décision saluée par les observateurs, qui soulignent l'incompatibilité entre les valeurs progressistes et les dérives de l'extrême droite.

La droite, quant à elle, continue de jouer un rôle ambigu, oscillant entre obstruction pure et simple et compromis avec le gouvernement. Une stratégie qui nuit à la cohérence du projet budgétaire et renforce les divisions au sein de l'Assemblée.

Un budget sous influence

Ce budget 2026 s'inscrit dans un contexte de montée des inégalités et de remise en cause des acquis sociaux. Les mesures adoptées sous la pression de l'opposition de droite et d'extrême droite risquent d'aggraver les déséquilibres économiques et sociaux, au moment où l'Union européenne appelle à plus de solidarité et de justice fiscale.

Les prochains jours seront décisifs pour l'avenir de ce budget, alors que le gouvernement tente de sauver les meubles face à une opposition déterminée à imposer son agenda régressif.

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