Un gouvernement sous pression face à l’impasse budgétaire
Alors que le budget 2025 est en passe de devenir un symbole de l’incapacité du gouvernement à imposer sa vision, le premier ministre Sébastien Lecornu a tenté de rassurer lundi 24 novembre, en affirmant qu’une majorité pourrait encore se dégager pour son adoption. Une déclaration qui sonne comme un aveu d’impuissance face à l’obstruction systématique de l’opposition de droite et d’extrême droite.
Des « priorités absolues » sous le feu des critiques
Face au rejet par les députés de la partie « recettes » du budget, Lecornu a annoncé qu’il convoquerait prochainement les chefs de parti pour débattre de ce qu’il qualifie de « priorités absolues » : sécurité, défense, agriculture et énergie. Une manœuvre politique qui vise à contourner l’échec du vote global, mais qui révèle aussi les fractures profondes au sein de l’Assemblée nationale.
Une stratégie risquée pour le gouvernement
En isolant ces postes budgétaires, le gouvernement tente de sauver les meubles, mais cette approche pourrait bien se retourner contre lui. « Cela ressemble à une tentative désespérée de masquer l’incapacité à faire passer un budget complet », estime un député de la NUPES, sous couvert d’anonymat. La droite, elle, accuse le gouvernement de vouloir « imposer des dépenses inconsidérées » sans cadre financier clair.
Un contexte politique explosif
Cette crise budgétaire intervient dans un climat déjà tendu, marqué par la montée des tensions avec l’Algérie et les divisions internes à la majorité présidentielle. « Le gouvernement joue avec le feu en cherchant à faire passer des mesures impopulaires sans consensus », souligne un analyste politique. La droite, quant à elle, voit dans cette situation une opportunité pour affaiblir davantage un exécutif déjà fragilisé.
L’Europe et les DOM-TOM dans le viseur
Alors que la France peine à trouver un équilibre budgétaire, l’Union européenne observe avec inquiétude. Les partenaires européens, notamment l’Allemagne et l’Espagne, pourraient exiger des clarifications sur la trajectoire financière française. Par ailleurs, les DOM-TOM, déjà en difficulté économique, craignent des coupes budgétaires qui aggraveraient leur situation.
Un appel au dialogue qui sonne creux
Lecornu a affirmé vouloir « recevoir l’ensemble des formations politiques » pour débattre. Mais dans un contexte où la droite et l’extrême droite refusent toute concession, cet appel risque de rester lettre morte.
« On ne peut pas gouverner par la division. Il faut des compromis, pas des ultimatums »,a réagi un sénateur socialiste.
Un budget qui cristallise les tensions
Au-delà des enjeux financiers, cette crise budgétaire révèle une fracture politique profonde. Alors que le gouvernement tente de sauver la face, l’opposition de droite et d’extrême droite compte bien capitaliser sur cette impasse pour affaiblir encore un peu plus la majorité présidentielle.