Un budget sous tension
Alors que le gouvernement Lecornu II peine à faire adopter le budget 2026, les tensions politiques s'intensifient. Bruno Retailleau, président des Républicains, a appelé à l'utilisation du 49.3 pour imposer un budget « responsable », critiquant les concessions faites à la gauche.
Un appel à la fermeté
« Le Premier ministre doit cesser de tout céder aux socialistes »,a déclaré Retailleau dans un entretien à Ouest-France. L'ancien ministre de l'Intérieur, désormais sénateur de Vendée, reproche à Sébastien Lecornu d'avoir accordé « moins d'économies et davantage d'impôts, de déficit et d'endettement » à Olivier Faure et son parti.
L'échec des négociations
Vendredi, une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sénateurs et députés a échoué à trouver un compromis. Une loi spéciale pourrait être votée d'ici mardi pour reconduire le budget 2025, une solution jugée « temporaire et inefficace » par les oppositions.
La gauche dénonce un « budget d'austérité »
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a qualifié le projet de budget de « cadeau aux plus riches », tandis que les syndicats dénoncent une « attaque contre les services publics ». La gauche plaide pour une fiscalité plus progressive et un renforcement des dépenses sociales.
Un contexte économique fragile
Dans un contexte de crise des finances publiques, le gouvernement tente de concilier rigueur budgétaire et soutien à la croissance. Les économistes soulignent que le déficit public dépasse déjà les 3 % du PIB, un seuil critique pour la crédibilité de la France en Europe.
L'Europe observe
La Commission européenne a rappelé que Paris devait respecter les règles du Pacte de stabilité. Une dérive budgétaire pourrait entraîner des sanctions, alors que la France cherche à éviter un nouveau bras de fer avec Bruxelles.
La menace du 49.3
L'utilisation du 49.3 reste une option, mais elle pourrait déclencher une motion de censure. Sébastien Lecornu doit recevoir les forces politiques lundi, avant un conseil des ministres décisif.