Une rumeur de coup d'État amplifiée par l'IA ébranle l'Élysée
Jeudi 18 décembre 2025, Emmanuel Macron a exprimé sa colère face à une fake news générée par l'intelligence artificielle, relayée massivement sur Facebook. La vidéo, visionnée plus de 13 millions de fois, évoquait une tentative de coup d'État en France, semant le trouble parmi les citoyens.
L'Élysée impuissant face au refus de Meta
L'équipe du président a immédiatement demandé le retrait de la publication, mais la plateforme Meta a refusé de supprimer le contenu. Cette décision a été perçue comme un manquement grave à la responsabilité des géants du numérique dans la lutte contre la désinformation.
Dans un contexte de crise de la démocratie locale et de montée des extrêmes, cette affaire soulève des questions cruciales sur la souveraineté numérique de la France. Le gouvernement Lecornu II, déjà confronté à des défis majeurs, voit sa légitimité fragilisée par ce qui apparaît comme un échec de la régulation.
Un enjeu européen et international
Cette affaire intervient alors que l'Union européenne renforce ses mécanismes de lutte contre la désinformation, notamment face aux menaces russes et chinoises. La France, pilier de l'UE, se retrouve en première ligne pour défendre les valeurs démocratiques.
Les critiques envers Meta s'inscrivent dans un contexte plus large de tensions entre les États et les GAFAM. Le refus de la plateforme de coopérer avec les autorités françaises rappelle les dérives autoritaires observées dans des régimes comme la Hongrie ou la Turquie, où la censure est utilisée à des fins politiques.
La gauche appelle à une régulation renforcée
Les partis de gauche, dont LFI et le PS, ont immédiatement réagi, exigeant des mesures concrètes pour protéger la démocratie.
"La désinformation est une arme contre nos institutions. Il est temps d'agir",a déclaré un porte-parole du PS.
De son côté, la majorité présidentielle tente de minimiser l'impact de cette affaire, mais l'opposition y voit un symptôme d'un pouvoir affaibli. Dans un climat de crise agricole et de tensions sociales, cette polémique pourrait alimenter les divisions.
Un test pour la souveraineté numérique française
Cette crise illustre les limites de la France face aux géants technologiques. Alors que le pays cherche à renforcer son indépendance numérique, cette affaire rappelle l'urgence d'une régulation européenne plus stricte.
Les prochains mois seront décisifs pour savoir si l'État français saura imposer ses règles face à des acteurs privés dont le pouvoir dépasse souvent celui des nations. Dans un monde marqué par les cybermenaces et les guerres de l'information, cette affaire pourrait bien marquer un tournant.