Un rejet historique du budget 2026 à l'Assemblée nationale
Le projet de budget de l'État pour 2026 a subi un revers majeur ce samedi 22 novembre, avec le rejet de la partie « recettes » par 404 députés. Une coalition inédite s'est formée contre le gouvernement, réunissant la gauche, la droite et l'extrême droite. Seuls le MoDem et une partie de Renaissance se sont abstenus.
La menace d'une loi spéciale plane sur le budget
Le Parlement dispose désormais jusqu'au 23 décembre pour examiner le projet. En cas d'échec, le gouvernement pourrait recourir à des ordonnances ou à une loi spéciale, permettant de reconduire provisoirement le budget 2025. Cette solution, bien que temporaire, soulève des questions sur la capacité du gouvernement à trouver un consensus.
Laurent Jacobelli (RN) critique un « État obèse »
Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national, a réagi avec virulence sur France Inter, qualifiant le projet de budget de « terrible » et évoquant une « œuvre de salut national » pour l'éviter. Il s'est déclaré prêt à voter une loi spéciale, jugée « moins pire » que le texte actuel.
« Ils veulent faire la poche des Français alors qu'il faut dégraisser cet État devenu obèse, ce mammouth qui n'avance plus et qui s'alimente lui-même. »
L'élu du RN a pointé du doigt les « 19 milliards d'impôts » et les « 28 milliards de dépenses supplémentaires » prévus, dénonçant une politique fiscale jugée excessive. Il a plaidé pour des « coupes claires » dans l'immigration, le budget européen et les agences publiques, citant notamment l'Arcom et l'Ademe comme exemples d'institutions « inefficaces ».
Un contexte politique tendu avant 2027
Ce rejet intervient dans un contexte de tensions politiques accrues, alors que les partis se préparent pour les élections de 2027. La droite et l'extrême droite cherchent à capitaliser sur le mécontentement fiscal, tandis que la gauche dénonce une politique économique jugée injuste. Le gouvernement, quant à lui, tente de défendre son projet face à une opposition grandissante.
La France face à la crise des finances publiques
Cette crise budgétaire s'inscrit dans un contexte plus large de crise des finances publiques, avec des défis majeurs liés à la dette et aux dépenses sociales. Les critiques contre l'État-providence se multiplient, tandis que les partisans d'une réforme structurelle appellent à des mesures plus radicales. La question de l'équilibre entre rigueur budgétaire et justice sociale reste au cœur des débats.