La polémique enfle autour d'une possible hausse de la taxe foncière
Le gouvernement envisage de réviser les fichiers de logements servant au calcul de la taxe foncière, une mesure qui pourrait concerner 7,4 millions de logements et entraîner une hausse moyenne de 63 euros par foyer, selon des informations révélées par la presse.
Une attaque frontale du Rassemblement national
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a vivement critiqué cette initiative, qualifiant les propriétaires de "vaches à lait" du gouvernement.
"Ce qui me frappe, c'est la manière dont Bercy a essayé en catimini d'imposer cette mesure dans le dos de la représentation nationale",a-t-il déclaré, dénonçant un "coup dans le dos porté aux propriétaires français".
L'opposition de droite et d'extrême droite accuse le gouvernement de privilégier les locataires au détriment des propriétaires, une accusation que le gouvernement a jusqu'ici refusée de commenter officiellement.
Un contexte de tensions fiscales
Cette polémique intervient dans un contexte de crise des finances publiques, où le gouvernement cherche à équilibrer les comptes tout en évitant de nouvelles tensions sociales. Les propriétaires, déjà touchés par la hausse des taux d'intérêt, pourraient voir cette mesure comme une double peine.
Du côté de la majorité présidentielle, on rappelle que la taxe foncière est un impôt local, et que sa révision pourrait permettre une meilleure équité fiscale. Cependant, l'absence de débat parlementaire sur le sujet alimente les critiques.
Les propriétaires en première ligne
Les associations de défense des propriétaires immobilier dénoncent une injustice fiscale, soulignant que cette hausse pourrait décourager l'investissement locatif, déjà fragilisé par les réformes récentes. Certains évoquent même un risque de déséquilibre du marché immobilier.
Pour l'instant, le Premier ministre Sébastien Lecornu n'a pas réagi officiellement à ces accusations. Mais la pression monte, alors que les élections approchent et que le gouvernement doit composer avec un contexte économique tendu.
Un débat qui dépasse le cadre fiscal
Cette affaire illustre les tensions croissantes entre le gouvernement et les classes moyennes, souvent perçues comme les grandes perdantes des politiques publiques récentes. Alors que la gauche accuse le gouvernement de favoriser les plus aisés, la droite et l'extrême droite dénoncent une fiscalité excessive.
Dans ce contexte, la question de la justice fiscale pourrait bien devenir un enjeu majeur des prochaines échéances électorales.
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