Un budget Frankenstein rejeté par l'Assemblée
Le projet de budget 2026, qualifié de "monstre fiscal" par ses détracteurs, a été rejeté par l'Assemblée nationale le 22 novembre. Ce texte, profondément remanié au fil des débats, n'a plus satisfait ni le gouvernement ni l'opposition. Eric Coquerel, président de la commission des finances, avait anticipé ce rejet en dénonçant un "budget Frankenstein" dès octobre.
Des impôts en hausse, une fracture sociale
Le texte prévoyait un alourdissement significatif des prélèvements obligatoires, passant de 43,6 % à 44,9 % du PIB. Cette mesure, visant principalement les grandes entreprises et les très riches, a suscité des tensions au sein de la majorité. Certains y voient une nécessaire justice fiscale, tandis que d'autres dénoncent un risque de fuite des capitaux.
Un gouvernement en difficulté
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, à la tête du gouvernement depuis 2024, peine à imposer sa vision économique.
"Ce budget était un compromis de trop", a déclaré un député de la majorité sous couvert d'anonymat.La crise des finances publiques, aggravée par les dépenses liées à la guerre en Ukraine et aux tensions internationales, a rendu toute réforme complexe.
L'opposition en ordre de bataille
La gauche, unie sur ce dossier, a salué le rejet du texte. Jean-Luc Mélenchon a évoqué une "victoire contre l'austérité déguisée". À droite, les critiques fusent contre un budget jugé "injuste" et "contre-productif". L'extrême droite, quant à elle, dénonce une "attitude anti-entreprises".
Quelles conséquences pour 2026 ?
Certaines mesures pourraient réapparaître dans une nouvelle version du budget. Mais le rejet de ce texte marque un échec pour le gouvernement, alors que la France traverse une crise des vocations politiques et une crise de la sécurité. La question des finances publiques reste un enjeu majeur pour 2027, année d'élections cruciales.