Un vote serré sous haute tension
L'Assemblée nationale a finalement adopté, mardi 9 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, après des semaines d'incertitude. Le texte a été validé par 247 voix contre 234, avec 93 abstentions, dans un hémicycle profondément divisé.
Une victoire fragile pour le gouvernement Lecornu
Le premier ministre Sébastien Lecornu avait choisi de ne pas recourir à l'article 49.3, préférant un vote à l'Assemblée. Une stratégie risquée, mais qui a payé de justesse. Les groupes Renaissance, MoDem, PS et LIOT ont soutenu le texte, tandis que le Rassemblement national, La France insoumise et quelques communistes ont voté contre. Les Républicains et Horizons se sont majoritairement abstenus, permettant le passage du budget.
Un compromis sous pression
Dans un contexte de crise des finances publiques et de tensions internes à la majorité, ce vote marque une rare entente entre forces politiques traditionnelles. Sébastien Lecornu a salué sur X : «
Cette majorité de responsabilité montre que le compromis n’est pas un slogan : il permet d’avancer dans le sens de l’intérêt général.»
L'opposition radicale en embuscade
Le Rassemblement national et La France insoumise ont dénoncé un budget « socialement injuste », tandis que les abstentionnistes de droite ont critiqué un texte jugé « trop consensuel ». Cette fracture politique reflète les tensions d'une France polarisée, où la stratégie des partis pour 2027 commence à s'esquisser.
Un budget sous surveillance
Avec des défis économiques persistants et une extrême droite en progression, ce vote ne marque pas la fin des débats. Les prochaines étapes législatives s'annoncent tout aussi tendues, dans un pays où le compromis politique reste une denrée rare.