Un vote serré sous haute tension
À la veille du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale, le gouvernement Lecornu II est sous pression. Le Premier ministre Sébastien Lecornu tente désespérément de rassembler une majorité fragile, alors que les divisions au sein du bloc central pourraient faire capoter le texte.
Une alliance fragile autour du PS
Les macronistes d'Ensemble pour la République et le MoDem, rejoints par le Parti socialiste, forment le socle des partisans du projet.
"Je pense que la gauche, son devoir, parce que c'est la Sécu, parce que c'est notre patrimoine commun, parce qu'il faut sauver notre système de protection sociale, je crois qu'effectivement, demain, il faut voter pour",a insisté Olivier Faure, président du PS.
Les réticences d'Horizons et des LR
Pourtant, les alliés naturels du gouvernement, Horizons et Les Républicains, hésitent encore. "Le gouvernement a trop lâché au PS", dénoncent-ils, évoquant même des pressions de Matignon.
"On ne peut pas se dire très attentif au déficit public et refuser d'avoir un budget. Le plus mauvais budget serait de ne pas en avoir du tout",a rétorqué Prisca Thévenot, députée macroniste.
Les écologistes, une carte maîtresse incertaine
Le gouvernement a tenté de séduire les écologistes en augmentant le budget de l'hôpital. Mais certains députés verts restent sceptiques : "Le compromis du PS ne nous convient pas !", s'agace un parlementaire. "Même si Lecornu augmente le budget de l'hôpital, on peut voter contre !", avertissent-ils.
Un rejet du texte pourrait ébranler le gouvernement
Avec le RN, la LFI et le PCF fermement opposés, le texte pourrait être rejeté. "Si on devait voter maintenant, on n'y est pas encore", admet un conseiller du gouvernement. Les prochaines heures seront décisives pour l'avenir du budget et, peut-être, de l'exécutif.