Un budget « imparfait » mais nécessaire
À la veille du vote du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, a défendu le texte du gouvernement Lecornu sur France Inter. Bien que reconnaissant les limites du projet, il a insisté sur l’urgence d’adopter un compromis pour éviter un blocage prolongé.
Un compromis sous tension
« Ce budget n’est pas parfait », a admis Gabriel Attal, tout en soulignant que « personne ne peut dire que ce budget est parfait ». Pour lui, ce texte, fruit de compromis, reflète les tensions politiques actuelles. « Les Français ont plein de priorités sur la santé, sur l’éducation, sur la sécurité », a-t-il rappelé, critiquant implicitement l’obstruction des oppositions.
L’urgence d’avancer
Attal a fermement plaidé pour une adoption rapide du budget, estimant que des mois de débats supplémentaires seraient contre-productifs. « Rester des mois et des mois, si ce n’est encore un an, sur la discussion budgétaire ne nous permettra pas d’avancer », a-t-il déclaré, appelant à « mettre ça derrière nous » pour se concentrer sur d’autres enjeux.
Un système politique à bout de souffle
Le secrétaire général de Renaissance a profité de l’occasion pour critiquer le fonctionnement des institutions. « Tout ce qu’on vit depuis plusieurs mois à l’occasion de cet examen budgétaire est le symptôme d’un système qui est à bout de souffle », a-t-il analysé, évoquant une « profonde refondation » nécessaire. Il a annoncé que son parti travaillait à des propositions pour une « Ve République de 2028 », plus adaptée aux défis contemporains.
L’appel de la gauche, un signe de compromis ?
Gabriel Attal a salué l’appel d’Olivier Faure, patron du Parti socialiste, à voter le budget, y voyant un signe de « compromis ». Cependant, il a tempéré cet optimisme en reconnaissant que le texte ne résoudrait pas les problèmes structurels du système social français, reportant les vraies réformes à l’après-2027.
Un budget sous pression
Alors que la droite et l’extrême droite multiplient les critiques, ce budget s’inscrit dans un contexte de crise des finances publiques et de crise des vocations politiques. Les oppositions dénoncent un manque d’ambition, tandis que le gouvernement mise sur la stabilité budgétaire. La question reste de savoir si ce compromis suffira à apaiser les tensions ou s’il faudra, comme le suggère Attal, repenser en profondeur les institutions.