Un vote sous haute tension
L'Assemblée nationale vit des heures cruciales alors que le budget de la Sécurité sociale est en passe d'être adopté. Les débats, souvent houleux, ont mis en lumière les fractures profondes au sein de la majorité présidentielle. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, sous pression, a tenté de rassurer :
"Je n'endosserai pas n'importe quoi, mais il est clair qu'à ce moment du débat, c'est l'Assemblée nationale et elle seule qui a les clés pour permettre de définir cette cible de déficit."
Pourtant, l'incertitude persiste. Les divisions au sein du camp présidentiel sont flagrantes. Édouard Philippe, au nom de son parti Horizon, a jugé le texte "invotable en l'état". Les Républicains, quant à eux, restent prudents, tandis que le Modem tente désespérément d'éviter une rupture.
La gauche en première ligne
Les regards se tournent désormais vers les socialistes. Olivier Faure, chef du Parti socialiste, a rejeté toute responsabilité sur le Bloc central :
"Moi, j'avais normalement compris qu'il y avait un Bloc central, même un socle commun. Ces gens-là sont à la fois au gouvernement et dans l'opposition. Mais non, ça ne marche pas comme ça."
Cette crise politique intervient dans un contexte de crise des finances publiques et de crise de la souveraineté industrielle française. Le gouvernement, déjà affaibli par les récents scandales, voit son autorité remise en question.
L'opposition unie contre le projet
À gauche comme à l'extrême droite, le rejet est unanime. Le Rassemblement national et la France Insoumise ont annoncé voter contre le projet de loi. Éric Coquerel, député LFI, a dénoncé un budget "rempli de coupes budgétaires".
Un vote contre le budget de la Sécurité sociale pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les finances publiques. L'Assemblée nationale doit trancher mardi 9 décembre.