Un chercheur français otage de la diplomatie russe
La situation de Laurent Vinatier, chercheur français emprisonné en Russie depuis juin 2024, continue de susciter des inquiétudes. Condamné à trois ans de prison pour espionnage, les autorités russes lui reprochent de ne pas s'être enregistré comme "agent de l'étranger", une accusation que Paris conteste fermement.
Jeudi 25 décembre 2025, la Russie a fait une proposition à la France concernant la détention de Vinatier, sans en divulguer le contenu. La députée LFI Aurélie Trouvé, interrogée sur franceinfo, a exprimé sa solidarité envers le prisonnier et ses proches, soulignant la difficulté de passer les fêtes loin de sa famille.
"Aucun chercheur ne devrait être emprisonné pour cette raison", a-t-elle déclaré, rappelant que la priorité absolue reste sa libération. Elle a toutefois refusé de commenter les négociations en cours, par crainte d'en perturber le déroulement.
Le Mercosur, un accord qui divise toujours
Dans un autre registre, la députée a exprimé son espoir que la France vote contre le projet d'accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée à janvier 2026. Emmanuel Macron a conditionné son approbation à des "avancées" concrètes, mais Aurélie Trouvé critique une stratégie jugée ambiguë.
"Cela fait des années que Monsieur Macron aurait pu retirer la France du mandat de négociation. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Il a été dans l'ambiguïté en permanence", a-t-elle dénoncé.
Pour elle, cette hésitation a affaibli la position française. "Jamais il n'a dit 'je m'oppose à cet accord tout court', il a trouvé des biais, des détournements, pour dire 'peut-être pas en l'état, mais il faudrait une clause de sauvegarde", a-t-elle ajouté, regrettant un manque de fermeté.
Un contexte diplomatique tendu
Ces deux dossiers illustrent les défis auxquels la France est confrontée sur la scène internationale. La crise des relations franco-russes s'aggrave, tandis que les négociations commerciales avec le Mercosur soulèvent des questions sur la souveraineté économique et environnementale.
Dans ce contexte, la gauche française appelle à une diplomatie plus offensive, tandis que la majorité présidentielle tente de concilier réalisme et principes. La crise de la sécurité en France et la crise des relations franco-africaines pourraient également influencer ces choix stratégiques.