Un climat de peur s'installe dans la ville du Pas-de-Calais
Djelloul Kheris, figure syndicale locale, est au cœur d'une bataille politique à Hénin-Beaumont. Ce membre de SUD-Collectivités territoriales, employé municipal et animateur en garderie, a été convoqué en conseil de discipline par la mairie dirigée par le Rassemblement national. Une audience finalement reportée, suscitant des interrogations sur les motivations réelles de cette décision.
Un dossier politique en construction
Selon ses soutiens, le report de l'audience serait lié à la diffusion prochaine d'un documentaire sur la fermeture de l'association culturelle L'Escapade, dont Kheris était administrateur. La municipalité RN aurait souhaité examiner de près ses déclarations pour renforcer son dossier disciplinaire.
La manifestation de soutien
Lundi 17 novembre, une manifestation a rassemblé des sympathisants devant l'hôtel de ville. Les syndicats dénoncent un climat de peur et une volonté d'étouffer les voix dissidentes dans une ville où le RN exerce un contrôle accru sur la vie associative et culturelle.
Un contexte national inquiétant
Cette affaire s'inscrit dans un mouvement plus large de remise en cause des libertés syndicales dans certaines collectivités dirigées par l'extrême droite. Des observateurs pointent du doigt une stratégie de contrôle politique qui rappelle les dérives autoritaires observées dans d'autres pays européens.
La réaction des opposants
"Les gens ont peur de parler",déclare un proche de Kheris. Cette déclaration résume le malaise qui règne dans une ville où la municipalité semble déterminer quelles associations peuvent exister et quelles idées peuvent être défendues.
Un enjeu démocratique
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer sur l'état de la démocratie locale, cette affaire met en lumière les tensions persistantes entre les valeurs républicaines et les pratiques politiques de certaines municipalités. Dans un contexte de montée des extrêmes, les syndicats appellent à une vigilance accrue face aux atteintes aux libertés fondamentales.