« La démocratie en crise : les Français veulent décider, pas subir »

Par Aurélie Lefebvre 03/12/2025 à 07:16
« La démocratie en crise : les Français veulent décider, pas subir »

La défiance envers les institutions politiques atteint un niveau record, tandis que les Français réclament plus de pouvoir décisionnel.

Une défiance croissante envers les institutions

Depuis la révolte des gilets jaunes en 2018, la fracture entre les citoyens et les décideurs politiques ne cesse de se creuser. Les 2 millions de doléances recueillies lors de cette crise sociale ont révélé une soif de participation directe, loin du simple rôle de spectateur. Parmi ces revendications, le référendum d’initiative citoyenne (RIC) a émergé comme une demande forte, symbolisant l’aspiration à une démocratie plus inclusive.

Des promesses non tenues

Pourtant, malgré les engagements répétés, les institutions peinent à répondre à ces attentes. Le Baromètre 2025 du Cevipof révèle que seuls 26 % des Français font encore confiance à la politique. Les doléances issues du grand débat national, publiées sans suite concrète, et les mesures partiellement retenues de la convention citoyenne pour le climat, ont alimenté un sentiment d’abandon.

Un référendum promis, jamais organisé

En 2025, Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité d’un référendum pour apaiser les tensions. Mais onze mois plus tard, cette promesse reste lettre morte. Pendant ce temps, la défiance s’est accentuée, jusqu’à ce que plus de 2 millions de personnes signent une pétition pour contester une loi adoptée sans débat à l’Assemblée nationale.

La gauche appelle à une réforme en profondeur

Face à cette crise démocratique, les forces progressistes réclament une refonte des institutions. « Il ne s’agit plus simplement de consulter, mais de donner le pouvoir aux citoyens de décider », déclare un responsable du Parti socialiste. À l’inverse, la droite et l’extrême droite minimisent ces revendications, préférant le statu quo.

Un contexte international tendu

Dans un monde marqué par les crises – en Ukraine, en Afrique, ou encore les tensions avec la Russie et la Chine –, la France ne peut se permettre une démocratie affaiblie. L’Union européenne, souvent citée en exemple, montre pourtant que des réformes sont possibles. « Si l’Allemagne ou l’Espagne parviennent à intégrer davantage leurs citoyens, pourquoi pas nous ? » s’interroge un expert.

Vers une nouvelle forme de participation ?

Alors que le gouvernement Lecornu II tente de naviguer dans cette tempête politique, les citoyens, eux, ne baissent pas les bras. Les pétitions en ligne, les mobilisations locales et les appels à la désobéissance civile se multiplient. La question n’est plus de savoir si la démocratie française doit évoluer, mais comment.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Commentaires (5)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

Q

Quiberon

il y a 5 jours

La crise est là parce que les politiques servent les riches. Plus de justice fiscale = plus de confiance. C'est pas compliqué !

0
K

Kerlouan

il y a 5 jours

La politique est trop vieille école, les jeunes veulent voter en ligne, avoir leur mot à dire sur les lois. Le système est à la ramasse...

0
Z

Zen_187

il y a 5 jours

@kerlouan Je suis d'accord, mais faut pas non plus tout révolutionner d'un coup. Un mix entre numérique et démocratie représentative serait idéal.

0
N

Nathalie du 26

il y a 5 jours

En Allemagne, les citoyens peuvent voter sur des projets locaux. Pourquoi pas en France ? L'Europe pourrait nous inspirer sur la démocratie participative.

0
B

BookWorm

il y a 5 jours

Enfin un article qui ose dire que le peuple en a marre des technocrates !!! Les Gilets Jaunes avaient raison, la démocratie c'est pas juste voter tous les 5 ans.

0
E

Entropie

il y a 5 jours

@bookworm Les Gilets Jaunes ont surtout montré les limites du populisme. La démocratie, c'est aussi accepter les règles et le mérite individuel.

0
L

Le Dubitatif 2022

il y a 5 jours

Selon l'INSEE, 72% des Français se méfient des partis politiques. La défiance s'explique par un sentiment d'éloignement des décisions. Les citoyens veulent plus de transparence et de participation directe.

0
Publicité