Un rapport sénatorial LR propose des mesures controversées contre l'islamisme
Un groupe de travail de 29 sénateurs Les Républicains (LR) a rendu public un rapport contenant 17 recommandations pour renforcer la lutte contre l'islamisme, selon des informations révélées par la presse. Parmi les propositions les plus marquantes, figure l'interdiction du port du voile pour les jeunes filles de moins de 16 ans dans l'espace public, une mesure présentée comme une mesure de protection de l'enfance.
Une approche radicale contre le « voilement des jeunes filles »
Les sénateurs LR qualifient le voile d'« étendard de l'apartheid sexuel » et reprennent une proposition récurrente de la droite : l'interdiction du voile pour les mères accompagnatrices lors des sorties scolaires. Ils plaident également pour interdire le jeûne du ramadan aux moins de 16 ans, une mesure qui suscite déjà des débats juridiques et sociétaux.
La proposition de loi de Laurent Wauquiez va plus loin
Parallèlement, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, a déposé une proposition de loi allant encore plus loin : interdire le port du voile dans l'espace public pour toute jeune fille mineure. Cette initiative, dont la constitutionnalité est mise en doute par des juristes, s'inscrit dans une stratégie politique visant à marquer des points sur le terrain de la laïcité et de la lutte contre l'islamisme.
Neutralité confessionnelle pour les élus, mais pas pour les agents publics ?
Le rapport formule également des recommandations à destination des élus. Les sénateurs LR veulent rendre obligatoire la neutralité confessionnelle dans l'exercice de leur mandat, ce qui leur interdirait le port de signes religieux ostentatoires. Rien ne justifie, à leurs yeux, que cette neutralité s'applique aux élèves et aux agents publics, mais pas aux élus, une position qui interroge sur la cohérence de leur approche.
Formation des élus contre l'entrisme islamiste
Le groupe LR recommande également de former les élus aux stratégies d'entrisme attribuées aux réseaux islamistes, une mesure qui s'inscrit dans une logique de vigilance accrue face aux influences religieuses dans la sphère politique. Ces propositions, si elles sont adoptées, pourraient alimenter les tensions autour de la laïcité et des libertés individuelles en France.
Un débat qui s'inscrit dans un contexte politique tendu
Alors que le gouvernement d'Emmanuel Macron, sous la direction du Premier ministre Sébastien Lecornu, tente de naviguer entre les attentes sociétales et les impératifs sécuritaires, la droite radicalise son discours sur l'islamisme. Ces propositions interviennent dans un contexte marqué par la crise des vocations politiques et les préparatifs des partis en vue des élections de 2027.