Primaires LR 2027 : la droite française divisée entre union et exclusion

Par Aurélie Lefebvre 26/11/2025 à 07:25
Primaires LR 2027 : la droite française divisée entre union et exclusion

Les Républicains débattent d'une primaire ouverte à la droite et à l'extrême droite pour 2027, suscitant des divisions internes.

Une primaire ouverte à tous, y compris l'extrême droite ?

Alors que le parti Les Républicains (LR) se réunit pour discuter de l'organisation d'une primaire en vue de la présidentielle de 2027, les divisions internes s'exacerbent. Laurent Wauquiez, chef du groupe LR à l'Assemblée nationale, propose une primaire ouverte à l'ensemble des électeurs, incluant des figures controversées comme Sarah Knafo (Reconquête) et Eric Zemmour.

Un projet qui divise

Cette idée, soutenue par Wauquiez, vise à élargir le spectre des candidats au-delà des seuls militants LR, évoquant l'exemple de Nicolas Sarkozy qui avait rassemblé des personnalités diverses en 2007. Cependant, cette proposition suscite des résistances au sein du parti. Jean-François Copé et Florence Portelli, vice-présidente LR de la région Île-de-France, excluent catégoriquement la participation de Reconquête, qualifiant le parti d'« extrême droite ».

« J'exclus évidemment les équipes d'Eric Zemmour et Marine Le Pen. Oui à la droite, non à l'extrême droite. »
— Jean-François Copé

Un parti tiraillé entre stratégie et principes

Les militants LR, majoritairement favorables à une union des droites (82% selon un sondage Ifop), pourraient être consultés début 2024. Pourtant, l'échec des primaires passées (Fillon en 2016, Pécresse en 2021) a laissé des traces. Bruno Retailleau, président du parti, tente de temporiser en lançant un groupe de travail, mais les ambitions personnelles et les clivages idéologiques menacent de paralyser le processus.

Valérie Pécresse, ancienne candidate LR, rappelle que la primaire reste le seul moyen de rassembler une droite fragmentée, même si ce n'est pas l'outil idéal. « Quand il y a une droite éparpillée façon puzzle, à un moment, il faut se rassembler », déclare-t-elle sur BFMTV.

Les macronistes sceptiques

Du côté du camp présidentiel, les réactions sont mitigées. Gabriel Attal et Édouard Philippe restent circonspects, tandis qu'Éric Woerth estime qu'une primaire entre LR et macronistes est « impossible ». Xavier Bertrand et Michel Barnier privilégient une sélection naturelle via les sondages, évitant ainsi un scrutin potentiellement conflictuel.

Retailleau face à l'impasse

Bruno Retailleau, élu président de LR sur la promesse de supprimer la primaire, se retrouve désormais sous pression. « Il y a autant de scénarios que de chapeaux à plumes », commente son entourage. Le parti, déjà affaibli par ses défaites récentes, doit trancher entre une ouverture risquée et un repli sur soi.

La question centrale reste : comment éviter une dispersion des voix qui profiterait à l'extrême droite au premier tour ? Une réponse qui pourrait déterminer l'avenir politique de la droite française.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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