Un geste symbolique pour les maires, mais une réforme en trompe-l'œil ?
À quatre mois des élections municipales de 2026, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé un « méga-décret » pour supprimer une trentaine de normes jugées « surréalistes », dont l'obligation de vidanger les piscines municipales chaque année. Une mesure saluée par certains élus, mais critiquée comme un coup de communication par l'opposition.
Des normes « déconnectées des réalités »
Lors du Congrès des maires, Lecornu a dénoncé des règles « pavées de bonnes intentions », notamment environnementales, mais dont la mise en œuvre serait « déconnectée des réalités ». « On ne peut pas demander aux maires de prendre sans cesse plus de risques sans reconnaissance », a-t-il justifié, évoquant une possible prime de 500 euros par an pour les édiles.
Une réforme à géométrie variable
Si le gouvernement promet 100 normes supprimées d'ici février, les détails restent flous. Le projet de loi visant à « renforcer le pouvoir local » n'a pas été détaillé, alors que les maires dénoncent une contribution financière croissante : 4,7 milliards d'euros dans le prochain budget, selon l'Association des maires de France (AMF).
Un enjeu électoral à moins d'un an des municipales
Alors que la gauche critique un « affaiblissement des collectivités locales », la droite et l'extrême droite reprochent au gouvernement de ne pas aller assez loin. « Cette réforme est un leurre : elle ne répond pas aux vrais problèmes des territoires », estime un élu écologiste.
Le contexte d'une crise des vocations politiques
Dans un climat de défiance envers les institutions, cette annonce s'inscrit dans une stratégie plus large pour redorer l'image des élus locaux. Mais suffira-t-elle à enrayer la baisse de candidatures aux prochaines élections ?
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