Un maire dépensier dans une petite commune
À l'approche des élections municipales, la question des frais de représentation des élus refait surface. Si certains maires affichent une rigueur exemplaire, d'autres, comme Michel Py à Leucate (Aude), bénéficient d'enveloppes budgétaires bien plus conséquentes.
Des notes de frais comparables à celles d'une grande métropole
Le maire de Leucate, commune de 4 500 habitants, a perçu jusqu'à 20 000 euros de frais de représentation, un montant équivalent à celui alloué à la maire de Paris. En 2021, cette enveloppe a été réduite à 10 000 euros, avant de remonter à 15 000 euros en 2024. Ces sommes sont versées sur un compte personnel, sans justificatifs exigés.
Une opacité qui soulève des questions
L'absence de transparence a poussé l'opposition locale, menée par Marie-France Barthet (DVG), à s'interroger. "Quand j'ai vu qu'on lui mettait 20 000 euros sur un compte privé sans justificatifs, j'ai sauté au plafond", déclare-t-elle. Malgré les demandes répétées, le maire a refusé de fournir des preuves de dépenses, invoquant une "comptabilité personnelle".
Des dépenses suspectes et un refus de coopération
Les relevés bancaires partiels fournis par le maire révèlent des dépenses somptuaires, comme une nuit dans un hôtel Sofitel parisien à 473,80 euros. "On ne comprend pas très bien à quoi sert cet argent", s'indigne l'opposition. L'association Anticor, saisie par les élus locaux, évoque un possible détournement de fonds publics.
Un maire intraitable face aux critiques
Michel Py, maire depuis 1995, refuse toute collaboration avec Anticor, qualifiant l'association d'"organisme politiquement piloté". Il assure pourtant avoir conservé ses justificatifs, mais refuse de les communiquer. En 2025, ses frais de représentation seront réduits à 3 000 euros, une mesure qui ne convainc pas ses détracteurs.
Un symbole des dérives des finances locales
Cet épisode illustre les dérives potentielles des notes de frais des élus locaux, alors que le gouvernement tente de maîtriser les dépenses publiques. Dans un contexte de crise des finances publiques, ces pratiques interrogent sur la nécessité d'un cadre plus strict pour les frais de représentation.
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