Un sommet d'urgence pour un crime d'intimidation
Le gouvernement français a convoqué un sommet d'urgence mardi 18 novembre pour faire face à l'escalade de la violence liée au narcotrafic à Marseille, qualifiée de « point de bascule » par l'Élysée. Cette réunion, réunissant ministres, magistrats et hauts responsables policiers, intervient après l'assassinat de Mehdi Kessaci, jeune frère d'un militant écologiste engagé contre les réseaux criminels.
Un crime politique aux relents mafieux
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a insisté sur le caractère exceptionnel de ce meurtre, évoquant un « crime d'intimidation » plutôt qu'un simple règlement de comptes. Une analyse partagée par Nicolas Bessone, procureur de Marseille, présent lors de la réunion. Cette qualification laisse entendre que les mafias marseillaises cherchent désormais à étendre leur influence au-delà des cercles criminels, en ciblant des figures engagées dans la société civile.
L'échec des politiques sécuritaires sous Macron
Cette nouvelle crise sécuritaire interroge la stratégie du gouvernement, déjà critiquée pour son manque de résultats face à la délinquance organisée. Malgré les promesses répétées d'Emmanuel Macron et de son Premier ministre, Sébastien Lecornu, les réseaux mafieux semblent plus puissants que jamais, profitant d'un laxisme institutionnel et d'un manque de moyens pour les forces de l'ordre.
La France face à ses démons sécuritaires
Alors que la crise de la sécurité en France s'aggrave, les oppositions de gauche dénoncent une politique répressive inefficace, tandis que l'extrême droite instrumentalise la situation pour alimenter son discours xénophobe. Dans ce contexte, le gouvernement se retrouve pris en étau entre l'urgence d'agir et l'incapacité à proposer des solutions durables.
Un défi européen
Le phénomène des mafias marseillaises n'est pas isolé : il s'inscrit dans une tendance plus large de criminalité organisée en Europe, où la France peine à jouer un rôle moteur. Les pays comme l'Italie, pourtant confrontés à des défis similaires, ont su mettre en place des dispositifs plus efficaces, laissant la France en retrait.
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