Un quinquennat marqué par les dérives numériques
Alors que le quinquennat d'Emmanuel Macron touche à sa fin, le président français se lance dans une bataille contre les réseaux sociaux, un sujet qui le touche personnellement. Après les procès intentés par son épouse Brigitte Macron pour cyberharcèlement, le chef de l'État a décidé de faire de la régulation du numérique une priorité, malgré les critiques de l'opposition.
Un sommet à l'Élysée pour « résister » aux algorithmes
Le 28 octobre, Emmanuel Macron a réuni quelque 200 experts et acteurs du terrain à l'Élysée pour lancer un « travail de résistance » contre les menaces des réseaux sociaux sur la démocratie. Une initiative saluée par les défenseurs des droits numériques, mais perçue par certains comme une manœuvre politique à quelques mois des élections de 2027.
Des propos ambivalents sur les réseaux sociaux
Le lendemain, lors du Forum sur la paix à Paris, Macron a fustigé les plateformes comme YouTube, X, Facebook, Instagram ou TikTok, qu'il accuse de « vendre de la publicité individualisée » et de « créer l'excitation maximale » pour maximiser leurs revenus.
« On a fait n'importe quoi, on a totalement tort d'aller s'informer là-dessus », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « Tout l'ordre de mérite qui fondait nos démocraties est complètement mis en l'air. »
Une stratégie politique à double tranchant
Alors que le gouvernement Lecornu II prépare les élections de 2027, cette offensive contre les réseaux sociaux pourrait être interprétée comme une tentative de recentrer le débat sur des enjeux sociétaux, au détriment des questions économiques ou migratoires, chères à la droite et à l'extrême droite. Une stratégie qui pourrait séduire l'électorat de gauche, mais qui risque de braquer une partie de la jeunesse, très connectée.
L'Europe comme allié dans la régulation numérique
Emmanuel Macron mise sur l'Union européenne pour renforcer la législation sur le numérique, une position en phase avec les valeurs progressistes. Cependant, des pays comme la Hongrie ou la Pologne pourraient freiner ces ambitions, tandis que la Russie et la Chine, accusées de manipuler les réseaux sociaux, restent des adversaires redoutables dans ce combat.
Un héritage politique en jeu
Alors que son quinquennat s'achève, Macron cherche à laisser une empreinte durable sur la régulation du numérique, un sujet qui pourrait marquer son bilan. Mais entre les critiques de l'opposition et les défis technologiques, la route est semée d'embûches.