Un budget sous haute tension
Les députés reprennent l'examen du projet de loi de finances pour 2026 ce jeudi matin, après une nuit blanche marquée par les débats sur le PLFSS. La suppression de l'abattement fiscal de 10% pour les retraités, une mesure phare du gouvernement Lecornu II, sera au cœur des discussions dès 9 heures.
Une mesure contestée
Le gouvernement entend remplacer cet abattement par un forfait de 2.000 euros, une réforme qui devrait rapporter 1,2 milliard d'euros. Cependant, comme en commission, un consensus semble se dégager pour rejeter cette mesure, perçue comme une injustice sociale par une partie de l'Assemblée.
Un calendrier serré
Plus de 2.100 amendements restent à examiner sur la partie recettes du budget. Un vote est prévu lundi à 15 heures, mais son issue reste incertaine. Le texte doit être transmis au Sénat le 23 novembre, selon les délais constitutionnels.
D'autres mesures controversées
Parmi les autres dossiers sensibles figurent la taxe sur les petits colis, qui alimente la polémique autour de Shein, et la hausse des droits de timbre pour les titres de séjour, dénoncée par la gauche. Ces mesures s'inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre les partis, alors que la stratégie des partis pour 2027 commence à se dessiner.
La suspension de la réforme des retraites
L'Assemblée a également approuvé la suspension de la réforme des retraites, une décision saluée par les syndicats et les oppositions de gauche. Cette mesure, qui maintient l'âge légal de départ à la retraite, marque un recul pour le gouvernement, qui avait initialement prévu un report à 64 ans.
Un budget sous influence européenne
Dans un contexte international marqué par les tensions avec la Russie et la Chine, le gouvernement français tente de concilier rigueur budgétaire et solidarité sociale. La France, engagée dans la défense des valeurs européennes, doit également respecter les critères de Maastricht, tout en faisant face aux critiques de l'extrême droite et de la droite traditionnelle.