Un geste attendu, une libération sous haute surveillance
Le président français Emmanuel Macron a salué mercredi 12 novembre la grâce de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenue depuis un an en Algérie. Une décision qualifiée de "fruit des efforts constants de la France" par l'Élysée, mais qui s'inscrit dans un contexte diplomatique tendu.
La médiation allemande, un atout stratégique
Macron a particulièrement remercié son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, dont l'intervention a été décisive. "Nous avons travaillé en transparence avec nos amis allemands comme tiers de confiance", a souligné le chef de l'État, soulignant l'importance des alliances européennes dans les crises bilatérales.
Un dialogue de respect, mais des tensions persistantes
Si Macron évoque une "méthode faite de respect, de calme et d'exigence", l'affaire Sansal révèle les limites des relations franco-algériennes. L'écrivain, dont l'état de santé justifiait une libération urgente, est désormais en route pour l'Allemagne, où il recevra des soins. Une situation qui contraste avec le sort de Christophe Gleizes, journaliste français toujours détenu en Algérie.
La gauche salue une victoire, la droite interroge la méthode
À gauche, on salue un "geste humanitaire" qui confirme l'importance du multilatéralisme. "La diplomatie ne peut se faire sans alliances solides", a réagi un proche du gouvernement. À droite, en revanche, certains estiment que cette affaire révèle une faiblesse française face à l'Algérie, tandis que l'extrême droite dénonce un "alignement sur Berlin".
L'ombre des élections de 2027
Alors que la France se prépare à des élections cruciales, cette affaire rappelle l'importance des dossiers internationaux dans la stratégie des partis. La gauche mise sur une diplomatie européenne renforcée, tandis que la droite tente de capitaliser sur les tensions postcoloniales.