Un soutien français affiché malgré les scandales
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu à l'Élysée le 1er décembre, marquant la deuxième rencontre en dix jours avec Emmanuel Macron. Cette visite intervient alors que les négociations sur le plan de paix américain s'accélèrent, bien que celui-ci reste incomplet et insatisfaisant, selon les mots du président français.
La France montre son attachement à l'Ukraine
L'accueil solennel réservé à Zelensky, marqué par une accolade appuyée et les honneurs de la République, souligne le soutien indéfectible de la France. Une démonstration d'unité d'autant plus cruciale que l'Ukraine traverse une crise politique interne, avec des révélations de corruption impliquant des proches du président.
"Depuis le début de cette guerre, je prends des décisions qui ont pour but de renforcer l'Ukraine. [...] Il est normal qu'on soit exigeants."
Face aux critiques, Zelensky assume sa gestion, rappelant que la transparence est essentielle dans un contexte de guerre. Pourtant, les démissions en cascade – deux ministres et son bras droit – et les preuves de pots-de-vin dans le secteur de l'énergie (100 millions d'euros) ont ébranlé la confiance d'une partie de la population.
Une opinion publique ukrainienne divisée
À Kiev, les réactions sont contrastées. Certaines voix expriment une déception amère : "Nous, les Ukrainiens, nous nous unissons pour des petits dons, pour acheter des équipements pour les militaires", déplore une passante. D'autres, plus indulgents, estiment que le président peut encore redresser la situation.
Sur le terrain, la Russie avance
Pendant ce temps, l'armée russe poursuit son offensive, avec une progression de 701 km² en novembre, le rythme le plus rapide depuis le début de l'année. Les frappes sur des civils, comme à Dnipro, rappellent l'urgence de la situation. La pression militaire s'ajoute à la pression politique, alors que l'Ukraine doit choisir entre résistance et compromis.
Le plan de paix américain, une issue possible ?
Donald Trump, ancien président américain, affiche un optimisme prudent : "Je pense que la Russie veut que ça s'arrête et je sais que l'Ukraine veut que ça s'arrête. On a de bonnes chances de parvenir à un accord." Après des discussions aux États-Unis, une nouvelle version du plan a été transmise à Moscou. Mais Vladimir Poutine, connu pour son intransigeance, acceptera-t-il de négocier ?
Dans ce contexte, la France, pilier de l'Union européenne, joue un rôle clé. Emmanuel Macron, tout en critiquant les lacunes du plan américain, maintient son engagement envers Kiev, malgré les défis internes et externes.