Une position ferme face à Moscou
Emmanuel Macron a exprimé ses réserves sur le plan de paix américain pour l'Ukraine, soulignant que les concessions territoriales ne peuvent être imposées aux Ukrainiens. Dans un entretien accordé à RTL, diffusé mardi 25 novembre, le président français a rappelé que la Russie reste une menace pour l'Europe.
« Ce qui peut être acceptable pour les Russes ne l'est pas nécessairement pour les Ukrainiens et les Européens », a-t-il déclaré, en marge d'un déplacement en Afrique. Une déclaration qui intervient alors que la coalition des volontaires se réunit en visioconférence pour discuter du soutien à Kiev.
Un plan de paix « dans le bon sens » mais contesté
Si Macron reconnaît que la proposition américaine est une démarche positive, il insiste sur le fait que personne ne peut parler à la place de l'Ukraine. « Nous devons éviter toute faiblesse face à la Russie, dont la posture est de plus en plus agressive », a-t-il ajouté, en référence aux récents mouvements militaires russes.
Cette prise de position intervient dans un contexte tendu, où la France et ses alliés européens cherchent à renforcer leur unité face à Moscou. Les critiques envers la Hongrie, qui bloque certaines sanctions, se font plus vives au sein de l'UE.
L'Afrique dans l'équation géopolitique
Alors que Macron se trouve en Afrique, son déplacement souligne l'importance croissante du continent dans la stratégie française. Les pays africains, longtemps courtisés par la Russie, pourraient jouer un rôle clé dans l'équilibre des forces en Europe. La France mise sur des partenariats renforcés, notamment avec le Sénégal et le Gabon, pour contrer l'influence russe.
Par ailleurs, la crise des relations franco-africaines, exacerbée par les critiques sur le néocolonialisme, complique la position de Paris. Macron tente de rééquilibrer cette relation, tout en maintenant une ligne ferme face à Moscou.
Une Europe divisée face à la Russie
Alors que l'Allemagne et la France poussent pour un soutien accru à l'Ukraine, d'autres pays, comme la Hongrie, freinent des quatre fers. La division européenne profite à la Russie, qui cherche à affaiblir l'OTAN et l'UE.
Les États-Unis, de leur côté, multiplient les initiatives diplomatiques, mais leur influence en Europe est contestée. La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, joue un rôle central dans la médiation, mais les divergences persistent.
Dans ce contexte, Macron appelle à une stratégie commune, tout en défendant l'autonomie stratégique de l'Europe. « Nous ne pouvons pas laisser les États-Unis dicter notre politique étrangère », a-t-il déclaré, en référence aux critiques sur l'ingérence américaine.