Marine Le Pen maintient sa candidature malgré les obstacles judiciaires
Dans une interview accordée à Ouest-France, Marine Le Pen a réaffirmé sa détermination à être la candidate du Rassemblement national (RN) pour l'élection présidentielle de 2027, malgré les condamnations judiciaires qui pèsent sur elle.
Une inéligibilité qui pourrait tout changer
Condamnée en première instance à cinq ans d'inéligibilité dans l'affaire des assistants parlementaires européens, la présidente du RN voit son avenir politique suspendu à l'appel de sa condamnation, prévu du 13 janvier au 12 février 2026. Si la Cour de cassation confirme cette peine, Marine Le Pen pourrait être contrainte de céder sa place à Jordan Bardella, président du parti.
"Non, non, je ne renonce absolument pas, je suis extrêmement combative."
Marine Le Pen a tenu à rassurer ses partisans, tout en reconnaissant que si la décision judiciaire intervenait trop près du scrutin, la campagne du RN serait compromise. Une situation qui pourrait ouvrir la voie à une passation de pouvoir au sein du parti.
Un contexte politique tendu
Cette déclaration intervient dans un contexte où le RN tente de se positionner comme une alternative crédible au pouvoir en place, malgré les critiques récurrentes sur son programme et ses liens avec des régimes autoritaires comme la Russie ou la Hongrie. La gauche, quant à elle, dénonce une instrumentalisation de la justice pour affaiblir l'opposition.
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de stabiliser les finances publiques et de renforcer les relations franco-africaines, l'extrême droite cherche à capitaliser sur la crise de la sécurité en France et les tensions sociales pour gagner du terrain.
Un avenir incertain
L'issue de l'appel déterminera non seulement le sort de Marine Le Pen, mais aussi la stratégie du RN pour 2027. Si elle est confirmée dans son inéligibilité, le parti devra se réorganiser rapidement pour éviter une division interne. Dans le cas contraire, elle pourrait profiter de cette épreuve pour renforcer son image de victime du système.
Quoi qu'il en soit, cette affaire illustre les tensions persistantes entre la justice et la politique, dans un pays où les questions d'intégrité et de transparence restent au cœur des débats.