Marine Le Pen persiste et signe : une candidature 2027 sous conditions
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), a réaffirmé dimanche 23 novembre sa détermination à être la candidate de son parti pour l’élection présidentielle de 2027, malgré les nuages judiciaires qui planent sur elle. Dans une interview à Ouest-France, elle a nié toute forme de renoncement, tout en reconnaissant que son avenir politique dépendra des décisions de la justice.
Un renoncement stratégique ou une stratégie de communication ?
« Non, je ne renonce absolument pas, je suis extrêmement combative », a-t-elle déclaré. Cependant, elle a souligné que si la Cour de cassation rendait une décision trop proche du scrutin, la campagne du RN ne pourrait pas se dérouler dans de bonnes conditions. Dans ce cas, elle envisagerait de laisser la place à Jordan Bardella, président du parti.
Un procès en appel qui pourrait tout changer
Condamnée en première instance en mars à quatre ans de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à une peine d’inéligibilité de cinq ans, Marine Le Pen voit sa candidature compromise. Son procès en appel, prévu du 13 janvier au 12 février 2026, pourrait sceller son destin politique. Si la décision est confirmée, elle ne pourra pas se présenter en 2027, ouvrant la voie à une nouvelle génération au sein du RN.
Un calcul politique risqué
En novembre, Marine Le Pen avait déjà laissé entendre qu’elle ne se présenterait « évidemment pas » si sa peine était confirmée en appel. Une déclaration interprétée comme un renoncement, mais qu’elle justifie aujourd’hui par une volonté de ne pas « mettre en péril les chances de son camp ». Une posture qui interroge sur la sincérité de son engagement ou sur une stratégie visant à maintenir la pression sur la justice.
Le RN face à ses contradictions
Alors que le parti d’extrême droite tente de se normaliser, cette affaire judiciaire rappelle les limites d’une stratégie politique fondée sur la provocation et la défiance envers les institutions. Pour la gauche, cette situation illustre les dangers d’une montée en puissance de l’extrême droite, tandis que la majorité présidentielle y voit une opportunité de renforcer son discours sur l’état de droit.
Un contexte international tendu
Dans un contexte marqué par la crise des relations franco-africaines et les tensions avec la Russie, le RN continue de défendre une ligne souverainiste, souvent critiquée pour son manque de cohérence. Marine Le Pen, qui avait déjà tenté de se rapprocher de Moscou, se retrouve aujourd’hui isolée sur la scène européenne, où son parti est marginalisé.